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Accusations de viol contre Damien Abad : le par­quet de Paris n'ouvre pas d'enquête préliminaire

Le par­quet de Paris a annon­cé ce mer­cre­di ne pas ouvrir d'enquête pré­li­mi­naire, faute d'élément per­met­tant d'identifier la vic­time, après le signa­le­ment reçu concer­nant une accu­sa­tion de viol contre Damien Abad, récem­ment nom­mé ministre des Solidarités. 

damien abad
Damien Abad, nou­veau ministre des Solidarités © Wikimedia Commons

Après la révé­la­tion d'accusations de viol à l'encontre de Damien Abad, nou­veau ministre des Solidarités du gou­ver­ne­ment d'Elisabeth Borne, le par­quet de Paris a annon­cé ce mer­cre­di ne pas ouvrir d'enquête pré­li­mi­naire « en l'état », rap­portent BFMTV et l'Agence France-​Presse (AFP). « Le par­quet de Paris ne donne pas de suite au cour­rier éma­nant de l'Observatoire des vio­lences sexistes et sexuelles, faute d'élément per­met­tant d'identifier la vic­time des faits dénon­cés et, dès lors, faute de pos­si­bi­li­té de pro­cé­der à son audi­tion cir­cons­tan­ciée », indique le parquet. 

L'Observatoire des vio­lences sexistes et sexuelles, lan­cé il y a quelques mois après le mou­ve­ment #MeTooPolitique, a en effet reçu le 13 mai le témoi­gnage de Chloé (le pré­nom a été modi­fié), 41 ans, dénon­çant un viol qu’elle aurait subi de la part de l'homme poli­tique, rap­porte Mediapart. À sa demande, l'Observatoire avait envoyé ce signa­le­ment aux direc­tions des deux par­tis Les Républicains (LR) et Renaissance (ex-​LaREM), le 16 mai, et au pro­cu­reur de la République en fin de semaine dernière.

À lire aus­si I Accusations de viols contre Damien Abad : la gauche demande sa suspension

Deux plaintes clas­sées sans suite

Comme l'a révé­lé same­di Mediapart, l'ancien patron des dépu­tés LR fait l'objet de deux accu­sa­tions de viol, datant de fin 2010 et de début 2011, de la part de Chloé et de Margaux. Cette der­nière, une ancienne mili­tante cen­triste de 35 ans, a par ailleurs enta­mé une pro­cé­dure de plainte en 2012, avant de se ravi­ser. Elle a donc été clas­sée sans suite du fait de la carence de la plai­gnante. Cette der­nière a de nou­veau por­té plainte en 2017. Avant que celle-​ci connaisse le même sort pour infrac­tion insuf­fi­sam­ment caractérisée.

Depuis, des cadres de la gauche, Sandrine Rousseau à Olivier Faure, et des asso­cia­tions mili­tantes ont deman­dé la sus­pen­sion de Damien Abad, le temps qu’une enquête soit menée. Au sein de son ancienne famille poli­tique, les langues se sont éga­le­ment déliées dans un article de Libération et auprès de Mediapart, rap­por­tant la répu­ta­tion de « gros dra­gueur » du nou­veau ministre et son « com­por­te­ment étrange » avec les femmes. Dans un com­mu­ni­qué et auprès de Mediapart, Damien Abad a contes­té « avec la plus grande force » les accu­sa­tions de vio­lences sexuelles qui le visent.

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