A l'appel d'une intersyndicale à la grève générale pour réclamer la hausse des salaires et s'opposer aux réquisitions dans les raffineries, des milliers de manifestant·es ont marché dans les rues des grandes villes ce 18 octobre. Reportage à Paris.
Gigi a 70 ans et touche 1200 euros de retraite. Cette année, elle a vu ses charges augmenter beaucoup plus vite que sa pension. Conséquence, concernant son alimentation, « il y a des choses qu'[elle] ne se permet plus d'acheter et fait attention à tout, comme tout le monde. » Cet après-midi du 18 octobre, à l'appel d'un mouvement national interprofessionnel et intersyndical qui mobilise dans les grandes villes du pays pour la hausse des salaires, elle a rejoint place d'Italie (Paris XIIIè) le cortège parisien parce que, dit-elle, « nous sommes arrivés au moment où c'est insupportable de voir les capitaux exploser et les gens se retrouver dans des situations difficiles ». Autour d'elle, dans le voisinage de son quartier populaire à Paris, elle voit « des travailleurs qui ont besoin d'aller dans des associations pour trouver de quoi se nourrir ». « C'est inoui, on devrait pouvoir vivre de son salaire, non ? », s'indigne-t-elle en regardant[…]