fbpx
212899 A
Reproduction de l’incendie par l’École française de gravure. © Bridgeman images

4 mai 1897 : le Bazar de la Charité s’embrase

Comme chaque année, la haute socié­té pari­sienne se presse autour de la vente de bien­fai­sance. Mais ce jour-​là, l’événement tourne à la catas­trophe : un incen­die fait en moins d’une demi-​heure une cen­taine de vic­times, dont une large majo­ri­té de femmes qui, entra­vées par leurs vête­ments, sont pri­son­nières des flammes. 

C’est le prin­temps à Paris, en ce bel après-​midi de mai 1897. On le sent au soleil timide qui illu­mine la rue Jean-​Goujon, près des Champs-​Élysées, aux robes pas­tel et aux cha­peaux à aigrette des aris­to­crates et des grandes bour­geoises qui se pressent au numé­ro 4, l’entrée du Bazar de la Charité. « The place to be », dirait-​on aujourd’hui. 

Cet évé­ne­ment ras­semble, chaque année depuis douze ans, plu­sieurs œuvres de cha­ri­té, cha­cune pro­po­sant sur son stand des objets de toutes sortes. Une pieuse bro­cante, des­ti­née à la crème de la bonne socié­té, laquelle se doit d’y faire éta­lage d’une géné­ro­si­té osten­ta­toire. Ce rendez-​vous très mon­dain est aus­si un pas­sage obli­gé pour les jeunes filles à marier. « Le Bazar des fian­cés », ain­si qu’on le sur­nomme, est un lieu de badi­nage. Dans les colonnes de L’Éclair, on est expli­cite : « Moyennant une poi­gnée de louis, la jeune et jolie baronne de Z… lais­sait ses adorateurs[…]

La suite est réservée aux abonné·es.

identifiez-vous pour lire le contenu
Ou
Abonnez-vous à partir de 1€ le premier mois
Partager
Articles liés
nounours

Migrants : bébés sous les verrous

Contrairement à l’administration Trump, l’État fran­çais ne sépare pas les enfants migrants de leurs parents. Mais il les met der­rière les bar­reaux. Le 4 avril, en Gironde, un couple et ses cinq enfants – le plus jeune avait 3 semaines –...