Paris-Kiev, c’est deux mille kilomètres à vol d’oiseau. Mais les oiseaux, qui les voit ? Qui les entend en Ukraine ? Du ciel de Marioupol, cité portuaire sur la mer d’Azov, à l’Est, assiégée par l’armée russe, tombe une pluie d’obus, n’épargnant ni les civils, ni les écoles, ni les hôpitaux. À Irpin, Kiev, Kharkiv, Mykolaïv, Soumy… les zones d’habitation sont bombardées, les rues se couvrent de cadavres et la population se terre, dans les caves, dans le métro. Au moment où nous écrivons ces lignes, plus de trois millions d’Ukrainien·nes ont déjà pris la route de l’exil, majoritairement des femmes et des enfants. Et celles et ceux qui restent se préparent au combat : Odessa, perle de la mer Noire, s’enveloppe de sacs de sable, fragiles protections contre les bombes, en attendant l’assaillant russe. Malgré la censure, malgré les journalistes tué·es sur le terrain, les images témoignent de la souffrance et racontent un mois de guerre…


© Lynsey Addario/Getty Images



le 5 mars. © Fabio Bucciarelli

© Chris McGrath/Getty[…]