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woman with US American flag on her shoulders
© Josh Johnson

« The Squad » : ces élues qui bou­le­versent le pay­sage poli­tique américain

Le 3 novembre, le monde entier aura les yeux rivés sur l’élection pré­si­den­tielle amé­ri­caine qui dépar­ta­ge­ra deux vieux mâles blancs. Mais, depuis les élec­tions de mi-​mandat de 2018, c’est essen­tiel­le­ment avec des jeunes femmes raci­sées, que la révo­lu­tion se pré­pare. Cinq élues pro­gres­sistes secouent notam­ment le pay­sage poli­tique. Leurs objec­tifs : déga­ger Trump et chan­ger le Parti démocrate.

Alexandria Ocasio-​Cortez, l'idole des jeunes 

u.s. rep. Ocasio Cortez talks to reporters on Capitol Hill in Washington
© Jonathan Ernst 

Les édi­to­ria­listes de Fox Newsen sont convain­cus : Alexandria Ocasio-​Cortez (AOC), en bonne « socia­liste », n’a qu’un but : « Elle veut voler vos ham­bur­gers. » L’anecdote est drôle, mais elle illustre à mer­veille l’effet qu’AOC, 30 ans, élue du Bronx et du Queens (New York) à la Chambre des repré­sen­tants depuis 2018 et en lice pour un second man­dat, pro­duit sur les gens de droite. Elle les obsède. Avec son élo­quence, son esprit tran­chant et son ardeur au tra­vail, l’ancienne ser­veuse lati­na, dont la mère vient de Porto Rico, est vite deve­nue la nou­velle star de The Squad et du Parti démo­crate. Chacune de ses inter­ven­tions poli­tiques, cha­cun de ses Tweet font immé­dia­te­ment le tour du monde. Dernière vidéo en date : sa rou­tine beau­té pour Vogue. Très à l’aise dans l’exercice, elle en pro­fite néan­moins pour faire pas­ser un mes­sage poli­tique. Pendant dix minutes, tout en appli­quant conscien­cieu­se­ment sa crème de jour sur le visage et son rouge sur les lèvres, elle déroule sur le chô­mage qui explose aux États-​Unis. « J’envisage mon métier comme une acti­viste, et mon métier, c’est de faire des lois, a‑t-​elle confié dans une inter­view à Vanity Fair début sep­tembre. Je suis capable de mélan­ger ces deux aspects et de prendre des risques, de faire des choses de manière non conven­tion­nelle pour créer le débat. »

Ayanna Pressley, la grande soeur 

115 politique americaine Ayanna Presley © Chip Somodevilla Getty Images AFP
© Chip Somodevilla 

Dans cette équipe hors du com­mun, Ayanna Pressley, 46 ans, c’est la grande sœur. Déjà parce qu’elle a de l’expérience en poli­tique. Avant d’être élue dans le Massachusetts, elle a gra­vi les éche­lons du Parti démo­crate en tra­vaillant notam­ment comme assis­tante par­le­men­taire de John Kerry. Elle a aus­si été conseillère muni­ci­pale à Boston il y a plus de dix ans. C’est une grande sœur, car, dans sa vie de mili­tante pour les droits des femmes, elle a aidé un paquet de jeunes filles en dif­fi­cul­té. Des jeunes filles mises à la porte du foyer fami­lial après avoir fait leur coming out, des jeunes filles cher­chant à se faire avor­ter. Victime d’abus sexuels dans son enfance et de viol dans sa jeu­nesse, elle a refu­sé de s’exprimer davan­tage sur cet épi­sode, esti­mant que « les survivant·es devaient avoir le droit de choi­sir quand, com­ment et à qui ils ou elles se confiaient ». Début 2019, elle a mis en ligne une vidéo très émou­vante dans laquelle elle révèle souf­frir d’alopécie, une mala­die pro­vo­quant la chute des che­veux. Connue pour ses tresses et ses coif­fures, elle ôte sa per­ruque pour dévoi­ler son crâne rasé. Un moment à la fois intime et politique.

Lire aus­si : Politique amé­ri­caine : où en sont les fémi­nistes ?

Rashida Tlaib, la forte en gueule 

democratic u.s. rep. rashida tlaib speaks at a climate rally with presidential candidate senator bernie sanders and rep. Ro Khanna in Iowa City
© Scott Morgan 

Quand elle est arri­vée à son poste de repré­sen­tante du Michigan, Rashida Tlaib s’est fait remar­quer. Pas parce qu’elle[…]

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