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La marche des femmes polonaises le 24 juillet, à Varsovie © Daniel Grodziński/Grodziński Fotografia

Pologne : le pos­sible retrait de la Convention d'Istanbul menace les droits des femmes

Les mil­liers de Polonais·es descendu·es dans les rues le 24 juillet ont gagné la pre­mière manche : du temps pour une pro­cé­dure en bonne et due forme. En effet, le Premier ministre Mateusz Morawiecki a réaf­fir­mé, le 30 juillet, le pos­sible retrait de la Pologne du trai­té d’Istanbul, texte garde-​fou contre les vio­lences faites aux femmes. Mais c'est au tri­bu­nal consti­tu­tion­nel que revient désor­mais le dos­sier. Les mili­tantes et les orga­ni­sa­tions pour les droits des femmes ne comptent pas en res­ter là.

« Le gou­ver­ne­ment déteste les femmes et ses membres font tout ce qu’ils peuvent pour nous pour­rir la vie. À tel point que cer­tains, notam­ment les per­sonnes LGBT, quittent le pays. Je les hais aus­si, ces diri­geants devraient tous être en pri­son ! » s’indigne Marta Lempart, lea­der du mou­ve­ment de grève des femmes polo­naises, né en réac­tion au nou­veau pro­jet gou­ver­ne­men­tal. En effet, la Pologne veut se reti­rer du trai­té inter­na­tio­nal sur les vio­lences faites aux femmes, aus­si appe­lé Convention d’Istanbul. La « Convention du Conseil de l’Europe sur la pré­ven­tion et la lutte contre la vio­lence à l’égard des femmes et la vio­lence domes­tique », de son vrai nom, fixe un cadre juri­di­que­ment contrai­gnant pour lut­ter contre toute forme de vio­lence (sexiste, sexuelle, phy­sique, psy­cho­lo­gique, etc.) faite aux femmes, « en pre­nant des mesures pour la pré­ve­nir, en pro­té­geant les vic­times et en pour­sui­vant les auteurs ».

Face au dan­ger du retrait, la mili­tante Marta Lempart n’a pas per­du de temps : elle a immé­dia­te­ment orga­ni­sé une mani­fes­ta­tion, le 24 juillet, dans la capi­tale polo­naise, Varsovie. Selon elle, la marche jusqu’au minis­tère de la Famille a ras­sem­blé 5 000 per­sonnes. « Nous avions une pan­carte avec un mes­sage clair : “Stop fucking with us” [à tra­duire par “arrê­tez de nous faire chier”, ndlr], raconte la mili­tante. Ils essaient ni plus ni moins de sor­tir du trai­té pour léga­li­ser les vio­lences domes­tiques comme en Russie. Nous devons battre le fer tant qu’il est chaud pour dénon­cer le pro­jet du gouvernement. »

Soumis à la[…]

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