Comme si l’ambiance n’était pas assez plombée, je me suis fait un bon shoot lacrymal en visionnant It’s a Sin, la minisérie sur le sida réalisée par Russell T. Davies. Même si la BO sonne eighties et que le virus n’est pas le même, le merdier pandémique actuel a un goût de revenez‑y. It’s a Sin rouvre le dossier du début du sida où toute une génération de jeunes gays, souvent frappés d’ostracisme familial, est fauchée par un virus inconnu. Point de salut pour ceux qui ont péché (sin) par homosexualité, pensaient les réacs. Sida is disco*, répondait Act Up. Aujourd’hui aussi, d’autres parias, les usager·ères d’Ehpad, les personnes obèses ou les premier·ères de corvée, agonisent sous les néons des salles de réa, puis sont enterré·es comme des pestiféré·es en petit comité. La seule différence entre les deux épidémies, c’est l’âge de celles et ceux qui nous quittent… et probablement la bande-son. Covid is (en) marche funèbre.
Au sujet de la série, j’aimerais revenir sur cette scène où Ritchie, le personnage principal,[…]