ÉDITO
Indiscutablement, il y aura un avant et un après Adèle. C’est étonnant comme, depuis sa prise de parole à couper le souffle, on a envie de l’appeler Adèle, tout court. Comme si, depuis qu’elle avait prononcé ces mots, si importants, son seul prénom était devenu un symbole. Comme si, soudain, elle n’était plus Adèle Haenel, l’actrice de cinéma, mais bien notre sœur à toutes et à tous. Notre cousine, notre tante, notre amie. Ou même la petite fille qu’on a été. Ce 4 novembre, scotché·es au live de Mediapart, nous étions, nous aussi, assis·es dans le fauteuil d’Edwy Plenel, les yeux écarquillés, à écouter cette effroyable et poignante confession. Comme un long cri. Le cœur en miettes devant tant de souffrance éteinte et de colère rentrée depuis si longtemps, enfin criées à la face du monde. Mais, petit à petit, c’est le sentiment que quelque chose de très important, d’historique peut-être, était en train de se passer, qui a commencé à prendre le dessus. L’espoir est entré en scène. Après cela, c’est sûr, on ne pourrait plus se voiler la face. Depuis #MeToo, le cinéma français était resté étonnamment muet. Mais après Adèle, non, ce ne serait plus possible. Il ne pourrait plus continuer à protéger Roman Polanski, par exemple.
Et bim ! Trois jours après, c’est Valentine Monnier, qui, comme de nombreuses autres femmes avant elle, accuse le réalisateur de viol. C’était en 1975, en Suisse, elle avait 18 ans. Signe des temps, peut-être, nous n’avions, au moment où nous écrivons ces lignes, toujours pas entendu Catherine Deneuve prendre à nouveau la défense de Polanski. Autre signe des temps, encore, la Société des réalisateurs de films, l’une des principales organisations françaises de cinéastes, a ensuite appelé à des états généraux sur les questions d’abus sexuels et de harcèlement dans le septième art. Pas trop tôt ! Mais on a beau essayer de voir le PO-SI-TIF, ce qui vraiment fiche du plomb dans l’aile, c’est que cinq jours après sa sortie, le film était en tête du box-office hexagonal avec presque 400 000 entrées dans 545 salles, réalisant là le meilleur démarrage de l’année pour un film français. De quoi redonner à Polanski un bon gros sentiment d’impunité. Et vive la France, bien sûr !
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