Officiellement, il est droit dans ses bottes de premier flic de France. Officieusement, on ne sait pas vraiment, mais Gérald Darmanin s’est montré quelque peu fébrile ce vendredi 17 juillet. Le nouveau ministre de l’Intérieur a publié sur sa page fan Facebook, une pétition prenant sa défense, face à la colère des militantes féministes de voir cet homme accusé de viol, bombardé au ministère chargé d’assurer leur protection. « Aujourd'hui, une Tourquennoise a créé une pétition en ligne sur change.org, vous pouvez : la retrouver ; la signer ; la partager ; la faire signer en cliquant sur ce lien », propose ingénuement dans une publication le ministre à ses soutiens.
Cette « Tourquennoise » n’est en fait autre, vérification faite, qu’Emilie Spriet… l’ex-colistière de l’ancien maire de Tourcoing ! Venue à son secours, cette dernière s’insurge contre « un procès de rue scandaleux ». Un soutien apparemment de poids pour Gérald Darmanin, qui clame à qui veut bien l’entendre sa présomption d’innocence. Dans les colonnes de la Voix du Nord samedi 18 juillet, le locataire de la Place Beauvau, présumé innocent donc, a tenu pourtant à défendre son « honneur bafoué ». Gérald « ne veut pas faire pleurer dans les chaumières mais demande de mesurer ce que c’est que d’être accusé à tort, de devoir expliquer à ses parents ce qu’il s’est passé parce que, c’est vrai, j’ai eu une vie de jeune homme. » On note donc que selon le ministre « tranquille comme Baptiste » (sic) face à l’accusation de viol, imposer à une femme des rapports sexuels en échange d’un service serait donc un passage obligé dans la vie d’un jeune homme. Heureusement qu’il n’est pas ministre de l’Éducation, on aurait pu craindre pour l’avenir des programmes scolaires avec cette effrayante essentialisation de la masculinité.
Avec 2 244 signatures de soutien à l’heure où nous écrivons ces lignes, on peut le dire avec Gégé : on est jamais mieux servis que par soi-même !