La métaphore étant cavalière, l’incident diplomatique s’est pointé au triple galop. En interview pour Le Point, le 4 février, au sujet de la gestion européenne de la crise russo-ukrainienne, l’eurodéputée LREM Nathalie Loiseau s’est senti pousser des ailes : « Face à Moscou, l’Europe ne doit pas être une grosse Suisse molle. » Rien que ça ! Remonté comme un coucou (suisse), l’ambassadeur helvétique en France, Roberto Balzaretti, n’a évidemment pas tardé à fustiger des « propos inacceptables ». Devant le tollé, Nathalie Loiseau s’est par la suite essayée aux excuses publiques. Avec un succès là encore tout relatif. Pour prouver sa sympathie envers le peuple suisse, la députée a sorti l’artillerie lourde : « J’ai une partie de ma famille qui vit à Annemasse. » En Haute-Savoie, donc. Une belle réinterprétation géographique du « Je ne suis pas raciste, j’ai une amie plus noire qu’une Arabe » de Nadine Morano.

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