Un outil idéal pour les entreprises, les déplacements à l’étranger et… les femmes jalouses. Le principe de l’application OnOff est simple : combiner plusieurs numéros sur un seul smartphone. Mais le plan com est, lui, éclectique. Sur les affiches du métro parisien, le site de l’appli ou dans les discours de son PDG et fondateur, Taïg Khris, la valeur ajoutée vendue est claire. « Plus besoin de distinguer portable perso et pro, s’enthousiasme l’ancien champion de roller, ni de changer de numéro si l’on vit à l’étranger, ou de partager son véritable 06 en ligne ou en soirée. » Sauf que, sur les pubs ciblées – celles définies en fonction de vos recherches Internet – à destination des jeunes femmes, l’argument de vente est tout autre : « Et si vous testiez la fidélité de votre mec ? » En bref, proposer aux harpies fouineuses que nous sommes de se faire passer pour une prétendante via un autre numéro, pour voir si Roudoudou va flancher.
Interrogé par Causette, Taïg Khris se défend : « C’est monnaie courante. Dans les lycées, les filles utilisent déjà l’application pour surprendre leur copain. D’ailleurs, ce sont plutôt les hommes qui sont malmenés dans cette pub : ils sont accusés d’infidélité. » Pourquoi, dans ce cas, ne pas publier l’équivalent inverse de la réclame (testez la fidélité de votre copine), histoire de rééquilibrer les rôles ? « Je ne voulais pas être taxé de sexisme. » Raté.