Sale besogne

252 euros tout rond. C’est le salaire net qu’ont tou­ché nos miss régio­nales − une pre­mière dans l’histoire du concours − pour la soi­rée de l’élection Miss France 2022 et les deux jour­nées de répé­ti­tion pré­cé­dant l’événement. La pro­duc­trice, Alexia Laroche-​Joubert, avait pré­ve­nu : cette rému­né­ra­tion n’était pas « celle d’un cadre diri­geant ». En effet ! Lorsque l’on sait que TF1 a fac­tu­ré quelque 114 000 euros brut les trente secondes de pub, le soir de la grand-​messe, ce n’est vrai­ment pas cher payé pour exhi­ber sa plastique. 

Pour l’Élue, l’exercice ne s’arrête pas à la céré­mo­nie, et la rému­né­ra­tion est plus consé­quente : entre 3 000 et 5 000 euros par mois pour rayon­ner. Mais atten­tion. Il faut se don­ner. Lorsque Diane Leyre a naï­ve­ment expli­qué à la télé le 1^er février que, « chez [elle, elle n’est] pas Miss France, [elle est] Diane », la cha­pe­ronne Sylvie Tellier l’a tout de suite reca­drée : « Après, par­don, on est Miss France tout le temps. […] Vous par­tez en week-​end, si vous croi­sez une petite fille vous n’allez pas lui dire “Ah non, là, je ne tra­vaille pas !” » Miss France, un CDI à temps plus que plein.