Et de deux ! Un an après une première édition avortée, le concours de beauté Miss Hitler reprend du service. Pour participer, rien de plus simple : il suffit d’envoyer trois photos « inspirées d’Hitler », d’écrire trois phrases, et les internautes voteront en ligne, du 8 août au 1er septembre, pour élire la plus belle des néonazies. « N’attendez plus pour vous inscrire », martèle sur les réseaux sociaux João Branco, ce Portugais de 40 ans à l’initiative du concours.
Pas de bol pour lui, VKontacte (VK), l’équivalent russe de Facebook sur lequel était hébergée la page de l’événement, l’a supprimée fin mai. Mais il en faut plus pour décourager João Branco, qui utilise un autre compte, le bien nommé « National Revisionism », pour continuer de promouvoir Miss Hitler sur VK, mais aussi sur les réseaux américains Gab, WorldTruth ou Minds, connus pour être des repères de l’alt-right. « Même si toutes mes pages sont supprimées, il n’y a aucun moyen d’arrêter le concours », assurait-il à un fan, début juin.
Et si João est aussi déterminé, ce n’est pas seulement parce qu’il voit dans Miss Hitler « une action révolutionnaire pour louer notre propre peuple ». C’est parce qu’il s’agit, ni plus ni moins, de « l’élévation et la naissance d’une déesse ».