C’est une information qui a refait surface en février dans la presse : depuis plusieurs années, un entrepreneur russe inspiré veut devenir le tout premier publicitaire de l’espace. Vlad Sitnikov planche sur Start Rocket, une start-up créée pour mettre en orbite autour de la Terre des écrans lumineux publicitaires gigantesques et visibles à l’œil nu la nuit depuis n’importe quel point du globe. La devise de cette entreprise ? « L’espace doit être beau. » Parce que, apparemment, Vlad en a soupé des ciels étoilés et compte bien faire sa part en termes de pollution lumineuse.
Interviewé par Causette, cette version diabolique d’Octave Parango, le sinistre antihéros de 99 Francs de Beigbeder, persiste et signe : « Nous ne pouvons pas exister sans publicité et je ne pense pas qu’il y en ait trop. Je considère que la publicité peut être un art et l’art peut être marketé. Je crois que les gens sont fatigués de ne rien voir dans le ciel. »
En avril, la branche russe de Pepsi avait annoncé vouloir être la première marque à faire son entrée dans l’espace grâce à Start Rocket, avant que sa maison mère américaine siffle la fin de la récré et démente. Mauvaise publicité, les gens n’étaient pas prêts. Mais jusqu’à quand ? Si le projet est « actuellement en pause » faute de financeurs, Vlad le visionnaire poursuit sa quête d’investisseurs et de clients.
Et quand on lui suggère que Start Rocket n’est pas forcément bienvenu en ces temps où le monde entier cherche à ralentir sa consommation énergétique pour sauver ses fesses, Vlad rétorque succinctement : « Haters gonna hate [Ceux qui détestent vont détester]. » Il est grand temps de rallumer les neurones ?
