
On ne va pas vous mentir, on l’a un peu mauvaise. Quand on a vu la Une de Valeurs actuelles, l’hebdomadaire plus-réac-que-ton-oncle-de-Sainte-Maxime, du 16 mai, où une Rosie la Riveteuse, symbole de l’émancipation des femmes, se voit accolée au titre « La nouvelle terreur féministe », on s’est dit qu’était venu notre quart d’heure de gloire chez les effarouchés du progrès. Las ! Valeurs a tout simplement oublié de faire figurer Causette dans sa liste des journalistes et militantes associatives composant « la pieuvre des nouvelles inquisitrices ». Sympa.
Pourtant, nous avions toutes nos chances de figurer en bonne place dans la catégorie médias parmi celles qui « sèment une forme de terreur dans la vie médiatique et politique » du pays : on « distille » la « théorie » (la religion !) du genre à longueur de papiers, on met les « mâles blancs hétéros » sur le gril à chaque fois que cela nous est permis et, bordel, on est passé·es à l’écriture inclusive il y a plus d’un an. Alors, la prochaine fois, chers confrères « terrorisés », merci de nous réserver une petite place parmi nos consœurs qui s’efforcent – hou ! les vilaines – de proposer à leurs rédactions plus de papiers sur les inégalités ou les violences conjugales. Nous en ferons une fierté.