En ces temps saturés des couleurs du drapeau arc-en-ciel agité à tout-va par un lobby LGBT toujours plus décomplexé, les pauvres hétéros sont obligés de raser les murs de nos villes et de se cacher pour s’embrasser. Mais, grande nouvelle ! La résistance est en marche, et de courageux oppressés non-inversés défileront lors de leur première Straight Pride (Marche des fiertés hétéros) le 31 août à Boston. Le collectif Super Happy Fun America, mené par un triumvirat de mâles blancs fort pourvus en testostérone, entend « se réapproprier l’espace public » pour crier au monde que « it’s great to be straight » [“C’est cool d’être hétéro”, ndlr]. Contacté par Causette, John Hugo, le président de Super Happy Fun America, nous a fait l’honneur d’une interview « parce qu’il est d’ascendance française », cocorico !
Candidat au Congrès pour le parti républicain, sa vie s’est compliquée depuis qu’il a osé afficher son hétérosexualité au grand jour en organisant cette marche. « Nous sommes menacés quotidiennement. Notre boutique en ligne de goodies a été fermée. Notre page Facebook est sans cesse trollée par des LGBT haineux. On nous a envoyé du courrier avec de la poudre dedans pour nous terroriser (la BBC s’est foutue de nous pour avoir dit qu’on était inquiets après ça). […] Même Netflix dit de nous que nous sommes une organisation malveillante », dit-il en pleurant. Face à tant de hargne – même Brad Pitt, ce petit bras, s’est publiquement opposé aux affiches promotionnelles de la Straight Pride, qui a utilisé son image sans son autorisation – John Hugo « ne [se laissera] pas intimider ». La « gaystapo », comme il l’appelle, aura beau jeu de contre-manifester dans Boston pour dénoncer l’homophobie de la Straight Pride. Il n’a pas peur, John, c’est pas un pédé.