Dans un article du Point, le maire (LR) de Cannes a confié vouloir proposer une aide aux « victimes de la tyrannie woke ». Heureusement qu’il est là !
David Lisnard, le maire (LR) de Cannes, a beau être de droite, il n’en assume pas moins sa fibre humaniste. Et il est prêt à offrir son soutien – et celui de l’argent public, on présume – aux pauvres gens acculé·es par les antiracistes, les vilaines féministes et autres terroristes LGBTQI. Au journal Le Point, il a confié vouloir proposer une « aide psychologique et juridique aux victimes de la tyrannie woke ».
Oui, vous avez bien lu, non, ce n’est pas un titre du Gorafi. Un numéro vert est-il prévu pour témoigner d'une attaque de paillettes, d'une anxiété pour cause de cancel culture abusive ou d'une attaque de panique suite à un visionnage de Drag Race ?
Le maire de Cannes, lui, n'a pas l'air trop accablé par la tyrannie woke. Tenez, pas plus tard que le 6 août dernier, le collectif #NousToutes et le planning familial ont demandé au festival des Plages électroniques, organisé dans la commune, de déprogrammer le chanteur Lomepal, visé par une enquête pour viol par le parquet de Paris. Bon bah, grâce au chevalier anti-woke David Lisnard, son concert a été maintenu. Pauvre rappeur traîné dans la boue sur de « simples accusations », selon les mots de l'édile.
Face à la « tyrannie de la pureté » le maire de Cannes dit vouloirengager « un combat pour préserver les libertés ». Car, vous comprenez, on ne peut plus rien dire. « Au nom de très beaux idéaux, comme l'est le féminisme, on crée du racisme », poursuit David Lisnard dans l’article du Point. Alors, là, il nous a définitivement perdu·es.