Quand elle n’inonde pas Twitter de messages de soutien au « convoi de la liberté » antivax canadien ou de citations inspirantes avec force trois petits points du type « La Vérité… Aucun sentiment de culpabilité ne peut résoudre le passé et aucun sentiment d’anxiété ne peut changer l’avenir », Isabelle Balkany doit probablement compter les jours qui la rapprochent d’un nouveau procès.
L’ex-première adjointe au maire de Levallois-Perret et son ex-maire de mari, Patrick, comparaîtront au printemps 2023, a‑t-on appris début avril, pour diffusion de photomontage à caractère sexuel d’un opposant politique. En février 2021, les amant·es terribles de Levallois avaient envoyé à plusieurs personnes, dont l’actuelle maire (LR) de cette cossue bourgade des Hauts-de-Seine, Agnès Pottier-Dumas, des images interlopes mettant en scène le premier adjoint, David-Xavier Weiss, qui a porté plainte. Le tout subtilement légendé : « Chère Agnès. Passez de bonnes vacances. Votre Premier adjoint est en pleine action !!!! »
Pour sa défense, le couple a expliqué avoir découvert lesdites photos dans sa boîte aux lettres et trouvé pertinent d’en avertir l’édile en les lui envoyant. Il ne s’agit donc pas du tout, détrompez-vous, d’une tentative de déstabilisation, voire d’intimidation, mais d’un geste citoyen de lanceur·euse d’alerte, si on extrapole. À l’annonce de cet énième procès, la défense a crié à « l’acharnement judiciaire contre les Balkany ». D’après le plaignant, le couple n’a pas exprimé de regret particulier lors de leur audition. Normal : « Aucun sentiment de culpabilité ne peut résoudre le passé »…