Bonne nouvelle, la guerre se met au vert. Dans une enquête publiée fin mai, Vice UK nous révèle que le phénomène des armes écologiques est en train de prendre de l’ampleur. L’entreprise américaine Lockheed Martin, leader en matière de défense et de sécurité, vient ainsi d’investir dans Ocean Aero, une société californienne qui fabrique des sous-marins torpilleurs à énergie solaire. La société Raytheon, sixième plus gros revendeur militaire au monde, travaille, quant à elle, à développer des lasers létaux MAIS bas carbone. Et soucieux pour la planète, le ministère britannique de la Défense souhaite réduire ses déchets en recyclant les emballages des munitions.
Si les industriels de l’armement cherchent de nouveaux moyens de tuer des gens tout en respectant l’environnement, c’est parce que les futures réglementations internationales pourraient bien avoir un impact sur leur business. Les armes de guerre sont en effet constituées de matériaux très polluants, et les probables limitations de productions de combustibles fossiles et d’émissions de gaz à effet de serre pourraient bien les mettre dans la panade. Place donc, à l’innovation ! Dès 2017, l’armée américaine, toujours à la pointe, s’est penchée sur la question des munitions biodégradables. Elle a lancé un grand appel d’offres pour se fournir en balles et cartouches capables de se dissoudre dans la terre ou dans l’eau au fil du temps.
Autre projet à l’étude : des bombes remplies de graines de fleurs. Trop mignon ! Cela permettrait d’éliminer les résidus toxiques laissés sur les champs de bataille. Un problème reste cependant entier : ces nouvelles armes réussiront-elles à tuer aussi bien que les anciennes ?