Soucieux de la santé d’un enfant qui ne mangeait pas de viande à la cantine de l’école municipale, Alain Tuduri, maire de Pont-de-Chéruy (Isère) a concocté un régime spécial au petit Kamil, 8 ans. Étant donné « l’impossibilité pour la commune de ne pas servir de la viande », comme il l’a écrit dans une lettre aux parents – qu’ils ont rendue publique sur les réseaux début décembre – et ne souhaitant manifestement pas que le garçon s’en tienne aux accompagnements et au dessert, l’édile a décidé de… le virer de la cantine après les vacances de Noël. Étonnant pour quelqu’un qui, dans son courrier, soulignait également l’importance du restaurant scolaire dans « l’approche de nouvelles saveurs mais aussi le lien social et de convivialité qu’il génère ». Et très tendance à l’heure où l’on a dû se battre pour introduire un repas végétarien par semaine à la cantine (loi Égalim pour une « alimentation durable », en 2019, si l’on doit le rappeler) et où les écolos demandent que moins de bidoche y soit servie. Se nourrir sans viande, « je trouve ça très particulier », s’est justifié ce maire visionnaire dans 20 Minutes. « Pour moi, le refus de manger de la viande est un signe religieux clair », a finalement avancé l’élu. Ah bah voilà ! Fallait le dire tout de suite !

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