
« Je suis désolé. » Le 11 mars, après plusieurs jours de tergiversations, Bob Chapek, le PDG de Walt Disney Company, a présenté ses excuses à son personnel LGBTQI, dans un message diffusé sur les réseaux sociaux. En cause ? Sa tardive prise de position contre le projet de loi nauséabond, voté par le Sénat de l’État de Floride. La loi Parental Rights in Education est surnommée « Don’t say gay » par ses détracteur·rices, car elle entend interdire, au sein des écoles primaires, la simple mention de tout ce qui touche, de près ou de loin, à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre.
Si Joe Biden et plusieurs célébrités ont rapidement fait part de leurs inquiétudes, il n’en était rien chez Disney, dont le plus grand parc d’attractions se trouve à Orlando, et qui a financé de nombreux·euses membres du Parti républicain local, à l’origine du projet de loi. Face à la colère de ses salarié·es, Bob Chapek a finalement indiqué suspendre toutes les donations politiques de l’entreprise et réaffirmé son « soutien » aux LGBTQI. Un message tièdement accueilli, en particulier après que des employé·es de la société de production Pixar ont révélé à la presse que Disney, à qui elle appartient, censurait presque systématiquement toutes les scènes montrant des moments d’affection entre personnes de même sexe. Hypocrisie, quand tu nous tiens…