
En novembre dernier, Carambar annonce la fermeture de son usine historique de Marcq-en-Barœul, dans le Nord, d’ici à la fin de l’année. Pas de panique, la marque aux célèbres caramels mous rassure immédiatement ses cent quatorze salarié·es : tous et toutes les ouvrier·ières seront « reclassé·es » à 10 km de là, sur le site voisin de Lutti, qui appartient à Carambar & Co depuis 2018. Mais, loin d’être le ticket d’or de Willy Wonka, c’est plutôt une rage de dents qui attend les employé·es. En effet, ces dernier·ières vont perdre dans le déménagement jusqu’à 22 % de leurs primes. Pas de blague Carambar, ici, mais « un tour de passe-passe », selon les syndicats, qui ont invité les salarié·es à débrayer. Car, dans la législation, un transfert d’activité se réalise avec les contrats de travail existants et ne devrait donc pas entraîner de baisse de salaire. De quoi prouver que, non, les bonbons ne sont pas uniquement composés de sucre. Parfois, ils contiennent aussi une grosse pincée de mauvaise foi.