Bienvenue dans le futur de l’hygiène féminine ! Le prix de l’inventeur de l’année est attribué… à la marque américaine, Blossom Brush. Cette entreprise a lancé en exclusivité mondiale la première brosse vaginale destinée à nettoyer « les résidus de sang » pendant les règles. Révolutionnaire. Et pas que.
Féministe autoproclamée, la marque se donne pour mission d’« aider » les femmes « à se sentir plus fraîches et à rendre leurs règles plus faciles à gérer ». Car oui, « les filles, regardons les choses en face, les règles ne sont pas fun du tout » croient savoir les créateurs de la Blossom brush sur leur site internet.
Alors, exit les odeurs, exit les douleurs. Blossom brush nous promet, mesdames, « des règles plus faciles » et se veut, cerise sur le gâteau, écolo. Grâce à cette brosse miraculeuse, vous réduirez le nombre de tampons ou de serviettes durant vos règles. Avouez que vous n’y avez pas pensé ! Nous, non.
Comme vous, comme nous, la gynécologue américaine, Jennifer Gunter, suivie par plus de 300 000 personnes sur Twitter (@DrJenGunter) n’en revient pas. « Il semble que chaque jour, une personne propose un nouveau produit de nettoyage vaginal totalement inutile, mais nocif, commercialisé comme une avancée » écrit-elle sur son compte le 17 juillet en relayant un post Instagram de la marque. Son message est très vite devenu viral sur les réseaux sociaux, où d’autres internautes ont également exprimé leur incrédulité et leur colère. Certains jusqu’à clamer un : « lâchez-nous le vagin » ou « foutez-nous la paix avec notre vagin ».
À l’instar de Dr Jennifer Gunter, d’autres gynécologues ont attaqué Blossom Brush. Ils rappellent par la même occasion que la nature étant bien faite, le vagin est un organe auto-nettoyant. Même une douche vaginale reste déconseillée… Face au tollé suscité par sa brosse, co-créée par un… gynécologue obstétricien, Blossom Brush s’est fendu d’un communiqué de presse qui re-dit toutes les « bonnes intentions » accompagnant ce produit. Comme son prix de 20 dollars, que même sa couleur rose fushia, ne nous ferait pas oublier. Avec de telles inventions, c’est sûr, y a de quoi faire monologuer nombre de vagins !
P.S : À l’heure où nous publions ce texte, Blossom Brush a fermé tous ses comptes sur Twitter, Facebook et Instagram. On se demande pourquoi…