Mise à jour 8 octobre 2021 : Le Parisien révèle que Bigard magazine a été condamné ce jeudi, par le juge des référés du tribunal judiciaire de Nanterre, à verser 20 000 euros à Jennifer Lawrence pour « préjudice moral subi (par Jennifer Lawrence) à la suite de l’atteinte portée à sa vie privée et au droit dont elle dispose sur son image ».
L'humoriste en roue libre Jean-Marie Bigard fait son beurre sur les photos volées de l'actrice américaine Jennifer Lawrence.

Il est en vente à « seulement » 4€90 chez votre marchand·e de journaux depuis le 22 juillet, reconnaissable par son graphisme pluie d'émojis et slips en or. A en croire sa Une, Bigard magazine est composé de « 200 blagues pour un été plié en deux » ; de « blagues interdites » ; de « blagues au-dessus et en-dessous de la ceinture » (ça fait quand même beaucoup de blagues) et… des photographies volées à l'actrice Jennifer Lawrence en 2014. Ces nudes répandus sur Internet par un hacker américain en 2014 – lequel a été condamné en 2017 à neuf mois de prison fermes pour avoir volé et diffusé les photos intimes de plusieurs stars américaines – font désormais le délice, donc, de notre franchouillard humoriste gilet jaune anti-vax Jean-Marie Bigard. « Rien qu'avec Jennifer Lawrence sur sa banquette, j'ai joui trois fois », commente la page (que nous ne reproduirons pas ici) exposant les clichés. Ah oui, car d'après la couverture, d'autres photos de femmes « invitées » sont publiées, mais ne comptez pas sur nous pour verser un kopeck dans le financement de cette œuvre.
Quoi de mieux, pour lancer un magazine à la gloire du rire gras qui a fait son succès, que la publication de photos intimes diffusées sans le consentement de celle qui les a faites ? On imagine très bien le lectorat-cible de ce graveleux rédacteur en chef : des hommes hétéros assez beaufs pour se pourlécher les babines devant l'interdit (et se bidonner des blagues grivoises de leur champion sexiste). C'est peut-être le plus déroutant dans cette nouvelle aventure éditoriale. Franchement, Jean-Marie Bigard s'adresse à des gens qu'il prend pour des cons. Vous nous direz, ça ne change pas beaucoup de d'habitude : après avoir vociféré pendant des semaines contre le vaccin et le pass sanitaire, l'agitateur aux idées courtes a été contraint d'accepter de demander leur pass sanitaires aux fans venu·es le voir à Fréjus (Var) le 23 juillet. Chez Bigard, la conviction s'arrête devant le business.