« Vous, c’est l’eau c’est l’eau qui vous sépare et vous laisse à part », chantait Laurent Voulzy dans son tube Belle-Île-en-Mer, Marie-Galante. Mais les touristes et les propriétaires de résidences secondaires à Belle-Île ne seraient clairement pas sur le même tempo que le chanteur mélancolique, selon l’entrepreneur Charles Cabillic. Ce dernier, qui a racheté il y a peu la petite compagnie aérienne Finistair (on salue le jeu de mots), veut aider les plaisanciers à kiffer. C’est pourquoi, depuis le 15 mai, Finistair leur a ouvert deux lignes aériennes reliant Brest et Vannes à Belle-Île-en-Mer. Pour cette dernière liaison, le voyage à vol d’oiseau est de 57 tout petits kilomètres, de quoi se rendre sur l’île en vingt minutes depuis la terre ferme et vous faire oublier les affreuses deux heures de ferry habituelles. Épatant, non ?
Osé surtout, au moment où la loi Climat a prévu de suspendre les lignes aériennes intérieures dont le trajet est réalisable en deux heures de train. Oui, mais voilà, le législateur n’avait pas pensé que d’ingénieux esprits contourneraient l’esprit de la loi et feraient une différence entre le train et le bateau.
Ce cher Charles, que l’on imagine au demeurant sympathique et convivial, puisqu’il a cofondé le réseau social d’échange de services AlloVoisins avant d’investir dans les airs, a assuré au quotidien Le Monde qu’à terme, ces liaisons vers Belle-Île sont destinées à une flotte d’avions électriques. Lesquels ne sont, pour l’heure, qu’au stade de prototypes. U Anna Cuxac