Sympa, le dernier joujou d’Apple ! Le géant américain vient de lancer l’AirTag, petite balise Bluetooth à peine plus grande qu’une pièce de 2 euros, qui promet de retrouver n’importe quel objet perdu. Accroché à un porte-clés ou glissé dans un sac, ce traqueur miniature signale sa position en envoyant une notification à l’iPhone qui lui est rattaché. Vendu 35 euros l’unité, ce qui en fait le gadget le moins cher de la gamme, l’AirTag serait donc le parfait allié des têtes en l’air pour retrouver son trousseau de clés… mais aussi des compagnons violents pour traquer leurs victimes.
Dans un contexte de violences conjugales, la petite balise peut, en effet, être utilisée pour contrôler la localisation d’une personne, en la plaçant sur l’un de ses effets personnels. Cela a un nom, la surveillance domestique, et cela risque de ternir l’image de la firme californienne.
Apple a donc tenté de parer au coup en rendant l’iPhone de la potentielle victime capable de détecter si un AirTag se balade dans son sac et d’alerter cette dernière. Problème : la majorité des smartphones en circulation étant des Android, les femmes devraient acheter un iPhone pour savoir si elles sont traquées. Pas gégène. Apple a donc rectifié le tir pour les utilisatrices d’Android : dans le cas où l’AirTag est éloigné de l’iPhone avec lequel il est jumelé plus de soixante-douze heures, il se mettra à sonner pour alerter la femme qui le porte à son insu. Mais là aussi, ce garde-fou ne semble pas suffisant. Un individu surveillant sa conjointe aura largement le temps de la recroiser avant que l’AirTag se manifeste… Beaucoup de bruit pour un porte-clés.