Tandis que la vie suit gentiment son cours, entre remaniement ministériel, inversion de la courbe du pipeau, messianique retour de la croissance, Festival de Cannes et préparation de la Coupe du monde de foutchebol, le dernier volet du cinquième rapport du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) est tombé. Ses conclusions sont extrêmement claires : nous sommes face à ce qui est en train de devenir la plus grande catastrophe de toute l’histoire de l’humanité. La crise économique et financière que nous traversons n’est rien en comparaison de celle, écologique et alimentaire, qui nous attend. Ses conséquences, irréversibles, vont se chiffrer en milliers de milliards de dollars de dégâts et en dizaines de millions de morts. Nous ne risquons rien moins qu’un effondrement total. Et que faisons-nous ? À peu près rien. Nulle mobilisation générale ne vient et presque personne, parmi nos « élites », ne semble avoir pris la mesure des défis qui surgissent, pour nous, nos enfants et toutes les générations qui suivront. Nous n’avons pas besoin d’être rassurées par de lénifiants mensonges contre le « catastrophisme » ; la catastrophe est là, déjà, bien réelle. Elle n’est plus possible mais probable, désormais. Nous sommes intelligentes. Nous avons peur. Et nous avons raison. Causette
Petit Ours blanc demande à son papa pourquoi il y a des maisons dans l’eau. « C’est à cause des inondations, explique son papa. Avant, le climat était différent, ici. » « Il devait y avoir à manger, alors », remarque Petit Ours blanc.
Illustrations : Camille Besse
La suite dans Causette #45.
Publié le 29 Avril 2014
Auteur : Eric la Blanche
2392 vues | 0 commentaire
Dernier courrier des lecteurs :
«Ma chère Causette, comme tu l'as peut être remarqué mais la fête de mère approche à grands pas. Mais il y a quelque chose qui m’interpelle: les cadeaux! Quand tu vas dans n'importe quel...»
Publié par Julie P
Le 16 Mai 2016