Pionnière de la chirurgie esthétique, Suzanne Noël a réparé les gueules cassées au sortir de la Grande Guerre comme les employées virées parce qu’elles prenaient de l’âge… Et a mis ses convictions de suffragette au service du Soroptimist International, un club féministe qu’elle a implanté en France.
C’est une allée le long du cimetière du Père-Lachaise, à Paris, une statue avenue du Trésum, à Annecy (Haute-Savoie), ou encore une salle de la préfecture à Laon (Aisne) : longtemps oublié, le nom de Suzanne Noël fleurit dans nos villes ces dernières années. En 1954, elle disparaissait à 76 ans accompagnée du déférent hommage de l’hebdomadaire Aux écoutes du monde : « Si Madame Suzanne Noël a été la première femme de France à exercer la chirurgie, son plus grand titre, sans doute, sera, pour l’avenir, d’avoir en quelque sorte inventé la chirurgie esthétique. […] À combien d’êtres aura-t-elle rendu confiance en soi, goût de vivre, joie d’aimer et d’être aimé, possibilités nouvelles de gagner leur vie, en corrigeant, par[…]