Tribune l Manifeste des mères pro­tec­trices contre le « syn­drome d'aliénation parentale »

Des femmes accu­sées par leur ex-​conjoint de liguer leurs enfants contre leur père et des asso­cia­tions prennent la parole dans Causette pour dénon­cer l'utilisation du pseu­do « syn­drome d'aliénation paren­tale » devant les tribunaux.

silhouette of woman holding umbrella standing in front of girl on hill during night time
© J W

Fin octobre, la Commission indé­pen­dante sur l’inceste et les vio­lences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) publiait un pre­mier rap­port inti­tu­lé « Mères en lutte », dans lequel elle aler­tait sur l'urgence de pro­té­ger les mères dénon­çant les vio­lences sexuelles com­mises par leur (ex)-conjoint sur leurs enfants. Enjeu prio­ri­taire : sus­pendre les pour­suites pénales contre le parent qui ne se sou­met pas à l'obligation de garde par­ta­gée de son enfant lorsque ce der­nier accuse l'autre parent d'inceste et qu'une enquête est diligentée.

Le co-​président de la Ciivise, le juge spé­cia­li­sé dans les vio­lences intra­fa­mi­liales Edouard Durand, dénon­çait dans le même temps l'utilisation dans les tri­bu­naux d'un pseu­do « syn­drome d'aliénation paren­tale ». Inventé par le psy­chiatre mas­cu­li­niste amé­ri­cain Richard A. Gardner, il désigne une mani­pu­la­tion par les mères qui mon­te­raient leurs enfants contre leur ex-​conjoint. Brandi par les pères qui s'estiment lésés dans l'aménagement de la garde au cours d'une sépa­ra­tion et par leurs avo­cats, ce concept n'a aucune valeur scien­ti­fique. « L'infiltration de ce concept dans la pen­sée et les pra­tiques des pro­fes­sion­nels est une cau­tion du déni social de l'inceste, qui existe encore aujourd’hui », disait Edouard Durand à Causette.

Lire aus­si l Inceste : la Commission indé­pen­dante tor­pille le "syn­drome d'aliénation parentale"

En décembre 2019 déjà, Causette aler­tait sur l'utilisation de ce concept dans les tri­bu­naux dans une enquête. Nous accueillons aujourd'hui une tri­bune sur le sujet, co-​signée par l'association Protéger l'enfant, qui lutte pour « une réforme du délit de non repré­sen­ta­tion d’enfant pour mieux pro­té­ger l’enfant », l'association de lutte contre la mal­trai­tance des enfants #WeToo, la psy­cha­na­lyste Caroline Bréhat et des femmes accu­sées d'aliénation paren­tale. Si vous êtes concer­née et sou­hai­tez signer la tri­bune, écri­vez à [email protected].

Lire aus­si l Syndrome d’aliénation paren­tale : la nou­velle arnarque des masculinistes

Tribune

Manifeste des mères protectrices

Chaque année, des mil­liers1 de mères aimantes sont éloi­gnées ou sépa­rées de leur enfant, confié au père agres­seur par le biais de déci­sions judi­ciaires iniques qui les accusent de pra­ti­quer l’« alié­na­tion paren­tale » contre le père de l’enfant. Ces mères qui étaient le plus sou­vent leur figure d’attachement pri­maire sont dès lors dia­bo­li­sées par le « syn­drome d’aliénation paren­tale » (SAP) et ses apo­logues (juges, experts, avo­cats, tra­vailleurs sociaux, édu­ca­teurs…). Considérées comme mani­pu­la­trices, les mères sont alors condam­nées à voir leur enfant le week-​end, dans un lieu neutre lors de visites média­ti­sées ou, dans le pire des cas, à ne plus le voir du tout. Elles sont, dans les faits, vouées à assis­ter, impuis­santes, à la dégra­da­tion phy­sique et psy­chique de leur enfant livré au père agresseur.

« Je déclare que je suis l’une de ces mères accu­sées à tort de pra­ti­quer l’“aliénation paren­tale” sur mon enfant et que, par un inouï retour­ne­ment des culpa­bi­li­tés, lorsque j’ai dénon­cé les vio­lences com­mises par le père de mon enfant, je me suis retrou­vée sur le banc des accu­sés. […] »

La Ciivise

La tenue de la Commission indé­pen­dante sur l’inceste et les vio­lences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) est un dénoue­ment dans lequel nous n’osions plus croire. Son copré­sident, le juge des enfants Édouard Durand, invite la socié­té civile à jeter un tout autre regard sur ces situa­tions tra­giques qui vont par­fois jusqu’au « désen­fan­te­ment » et peuvent dès lors accu­ler mère et enfant à la folie. Il affirme que, dans la très grande majo­ri­té des cas, le seul et unique crime de ces mères est d’avoir dénon­cé les vio­lences, sou­vent inces­tueuses, du père de leur enfant. Le juge Édouard Durand affirme éga­le­ment que l’institution judi­ciaire qui se posi­tionne du côté des agres­seurs devient donc invo­lon­tai­re­ment sa complice.

« Je déclare avoir fait cette expé­rience lorsque j’ai ten­té de pro­té­ger mon enfant de son père violent en sol­li­ci­tant une déci­sion judi­ciaire. […] »

La lutte contre la vio­lence faite aux femmes

La lutte contre les vio­lences faites aux femmes a été décla­rée grande cause natio­nale en France en 2010 et les chiffres sont têtus : selon le site du minis­tère de l’Intérieur, une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son conjoint ou de son par­te­naire. Un enfant meurt tous les cinq jours sous les coups de ses parents, selon l’Inspection géné­rale des affaires sociales. Selon l’association Face à l’inceste, il y aurait 6,7 mil­lions de vic­times en France, soit trois enfants par classe, 10 % de la popu­la­tion fran­çaise. Ces vio­lences sont majo­ri­tai­re­ment com­mises par des hommes. Malgré cela, les tri­bu­naux aux affaires fami­liales ignorent trop sou­vent le lien pour­tant bien connu entre la vio­lence et la mani­pu­la­tion, en l’occurrence via le SAP ou ses équi­va­lents para­dig­ma­tiques (« père écar­té de l’enfant par la mère », « mère mani­pu­la­trice », « mère fusion­nelle », etc.). En 2004, le rap­por­teur spé­cial de la com­mis­sion des droits de l’homme des Nations unies, Juan Miguel Petit, qui pré­cise n’avoir pas vou­lu stig­ma­ti­ser la France, a dénon­cé l’attitude de nom­breux juges face aux enfants vic­times : « De nom­breux indi­vi­dus occu­pant des posi­tions de res­pon­sa­bi­li­té dans le domaine de la pro­tec­tion de l’enfance, plus par­ti­cu­liè­re­ment dans la magis­tra­ture, refusent encore de recon­naître l’existence et l’ampleur de ce phé­no­mène, inca­pables d’accepter le fait que beau­coup de ces accu­sa­tions de vio­lence sexuelle puissent être vraies. »

Les recherches scien­ti­fiques les plus récentes montrent com­ment l’utilisation des enfants par les pères vio­lents consti­tue en elle-​même une forme de vio­lence à la fois sur la mère (Clements et al., 2021) et sur les enfants (Katz, 2016), com­ment les pères vio­lents uti­lisent la sépa­ra­tion stra­té­gique mère-​enfant pour pro­lon­ger le contrôle coer­ci­tif post-​séparation (Monk et al., 2021) et com­ment les pères vio­lents ins­tru­men­ta­lisent la norme du « bon parent » pour trom­per les pro­fes­sion­nels (Katz et al., 2020).

Comment est-​il pos­sible, en 2021, après le Grenelle des vio­lences conju­gales, de sys­té­ma­ti­que­ment voir en une mère qui dénonce les vio­lences pater­nelles une mère fusion­nelle et mani­pu­la­trice qui ten­te­rait de gar­der son enfant pour elle ? Comment est-​il pos­sible de ne pas ima­gi­ner qu’un père en proie à des pul­sions vio­lentes ou dans le contrôle vis-​à-​vis de sa femme n’en ait éga­le­ment à l’endroit de ses enfants ? Nous savons aujourd’hui qu’un mari violent avec la mère de l’enfant, par consé­quent inca­pable de s’identifier aux angoisses de son enfant, ne peut pas être un bon père.

Le SAP ou la bonne vieille patho­lo­gi­sa­tion des mères

« Aliéner » signi­fie plu­sieurs choses à la fois et c’est peut-​être ce qui explique la por­tée émo­tion­nelle et sym­bo­lique du terme SAP, son côté fourre-​tout. Aliéner signi­fie 1) perdre, éloi­gner ; 2) Rendre hos­tile ; 3) Rendre fou. Selon ce pré­ten­du syn­drome, la mère est celle qui com­met toutes ces actions répré­hen­sibles contre le père ; elle éloi­gne­rait l’enfant de son père, le ren­drait hos­tile au père afin de se l’approprier, et, pire que tout, elle le ren­drait fou. Pourquoi ? Parce qu’elle serait folle, pos­ses­sive, mani­pu­la­trice, ou alié­nante, ce qui revient au même, et qu’elle est dans la fusion avec l’enfant. Les femmes qui se rebellent contre l’ordre patriar­cal ont depuis la nuit des temps été « patho­lo­gi­sées ». Cette méthode a fait flo­rès. Le SAP et ses équi­va­lents font par­tie des ins­tru­ments de la vio­lence patriar­cale, il a tou­jours été diri­gé contre les femmes, des mères. Il s’inscrit dans un conti­nuum de vio­lence et de domi­na­tion patriar­cale, contre les femmes et les enfants.

« Je déclare avoir été consi­dé­rée comme une mère alié­nante et fusion­nelle et que, ce fai­sant, il m’a été (qua­si­ment) impos­sible de pro­té­ger mon enfant de son père violent. […] »

Richard Gardner

Le SAP a été inven­té en 1985 par un sul­fu­reux psy­chiatre amé­ri­cain, Richard Gardner, dans un contexte de levée du tabou de l’inceste et de mul­ti­pli­ca­tion des plaintes. Gardner sem­blait per­sua­dé que la grande majo­ri­té des enfants qui refu­saient de voir le parent non-​gardien, géné­ra­le­ment le père, et allé­guaient des vio­lences pater­nelles avaient subi un « lavage de cer­veau » par leur mère, qui entre­te­nait avec eux un lien patho­lo­gique. Malgré une levée de bou­cliers de la part de cher­cheurs sérieux, ses influentes théo­ries ont pro­vo­qué une mul­ti­tude de catas­trophes judi­ciaires condui­sant même des enfants au sui­cide. Gardner, qui avait obte­nu un poste de pro­fes­seur hono­raire à la facul­té de méde­cine de l’université Columbia, titre sim­ple­ment accor­dé à des cli­ni­ciens qui acceptent des étu­diants à leurs consul­ta­tions, n’avait pas hési­té à usur­per le titre de pro­fes­seur de psy­chia­trie. Ses reve­nus pro­ve­naient pour­tant exclu­si­ve­ment de ses exper­tises qu’il fac­tu­rait 500 dol­lars de l’heure à des pères accu­sés d’abus sur enfant.

De nom­breux cher­cheurs ont conclu que la plu­part des écrits de Gardner étaient for­te­ment miso­gynes, axés sur la mal­veillance et la patho­lo­gi­sa­tion des mères. Mais Gardner consi­dé­rait aus­si que la socié­té avait « une atti­tude exces­si­ve­ment puni­tive et mora­li­sa­trice envers les pédo­philes », et qu’elle devait recon­naître leur « rôle fon­da­men­tal pour la sur­vie de l’espèce humaine2 ». Gardner a notam­ment sou­te­nu Woody Allen contre Mia Farrow dans le cadre de leur litige concer­nant la garde de leur fille, qui accu­sait Allen d’inceste, affir­mant à Newsweek, en 1992, qu’« invo­quer des mal­trai­tances sexuelles était un moyen très effi­cace pour se ven­ger d’un mari détes­té ».

Des fausses accu­sa­tions très marginales

Les enquêtes réa­li­sées prouvent pour­tant que les fausses allé­ga­tions sont mar­gi­nales. La prise de conscience des ravages cau­sés par le SAP aux États-​Unis est à l’origine du rap­port de DV LEAP-​OVW, finan­cé par le minis­tère de la Justice amé­ri­cain en 2013, inti­tu­lé « Crises au tri­bu­nal de la famille : leçons sur des ren­ver­se­ments de situa­tions », qui pré­sente la situa­tion de 27 enfants, fina­le­ment confiés au parent pro­tec­teur après avoir ini­tia­le­ment subi des déci­sions de jus­tice qui les confiaient au parent mal­trai­tant, en rai­son des preuves appor­tées par la suite des abus et vio­lences exer­cées par ce der­nier. Il y est fait état d’une étude récente réa­li­sée par les agences natio­nales amé­ri­caines de pro­tec­tion de l’enfance, qui conclut que seule­ment 0,1 % des allé­ga­tions rap­por­tées aux ser­vices de pro­tec­tion de l’enfance étaient consi­dé­rées comme déli­bé­ré­ment fausses.

« Je déclare avoir moi aus­si été soup­çon­née d’avoir fait de fausses décla­ra­tions pour sépa­rer mon enfant de son père. […] »

La pro­jec­tion

La pro­jec­tion est, selon la psy­cha­na­lyse, un méca­nisme de défense incons­cient qui per­met de reje­ter la faute (craintes ou dési­rs vécus comme inter­dits) sur l’autre. Les pères vio­lents, adeptes de ces méca­nismes de défense, accusent les femmes d’être fusion­nelles et alié­nantes parce qu’ils ne peuvent recon­naître consciem­ment que ce sont eux qui ont un com­por­te­ment fusion­nel et alié­nant. Selon l’Association amé­ri­caine du Barreau, qui a publié un guide sur les meilleures conduites : « De nom­breux agres­seurs fami­liaux sont de grands mani­pu­la­teurs, ils se pré­sentent comme de bons parents coopé­ra­tifs et dépeignent le parent vic­time comme une per­sonne dimi­nuée, vin­di­ca­tive ou exces­si­ve­ment pro­tec­trice» C’est aus­si l’avis de l’American Psychological Association : « Les agres­seurs intra­fa­mi­liaux pro­jettent très habi­le­ment la faute sur leurs vic­times. » Tel un gaz fumi­gène, ce fonc­tion­ne­ment en miroir cause donc un enfu­mage qui empêche les acteurs psy­cho­ju­di­ciaires de com­prendre ce qui se joue vrai­ment et de pro­té­ger l’enfant. Le déla­bre­ment émo­tion­nel des mères confron­tées aux souf­frances répé­tées de leur enfant et à la néga­tion chro­nique de leur rôle ren­force la per­cep­tion défa­vo­rable des inter­ve­nants psy­cho­ju­di­ciaires. L’attitude cha­ris­ma­tique et mani­pu­la­trice des pères vio­lents accen­tue l’effet réfrac­tant favo­rable aux pères. L’affaire Julie Douib en est sans doute l’une des meilleures illus­tra­tions : Julie a por­té plainte à de mul­tiples reprises, mais son ex por­tait plainte en retour. Ces doubles mou­ve­ments ont créé une opa­ci­té telle que les enfants ont été confiés au père. Finalement, Julie a fini par être tuée par son ex-​conjoint, exac­te­ment comme elle l’avait pré­dit, car elle n’a pas été pro­té­gée de cette vio­lence insi­dieuse. Il y a donc bien un parent alié­nant, mais ce n’est géné­ra­le­ment pas la mère. C’est le père qui, pour des rai­sons qui lui sont propres, est déter­mi­né à anéan­tir la mère et à l’effacer dans le cœur de l’enfant. C’est donc le plus sou­vent le père le parent alié­nant quand celui-​ci accuse la mère d’aliénation.

Il importe éga­le­ment de com­prendre que les mères, qui sol­li­citent légi­ti­me­ment les outils ins­ti­tu­tion­nels (police, gen­dar­me­rie, jus­tice) et sont confron­tées, outre les vio­lences subies, à cette confu­sion et cette sur­di­té ins­ti­tu­tion­nelle, peuvent don­ner la fausse impres­sion d’une reven­di­ca­tion patho­lo­gique. Cet état de fait ren­force l’enfumage ambiant, notam­ment face à des experts qui ne prennent pas sou­vent le temps de décryp­ter l’anamnèse de ces reven­di­ca­tions légi­times et portent donc fré­quem­ment un diag­nos­tic erroné.

« Je déclare que j’ai moi aus­si subi l’enfumage des com­por­te­ments en miroir de mon ex, ce qui a empê­ché les acteurs psy­cho­ju­di­ciaires d’avoir une lec­ture claire et réa­liste de ma situa­tion conju­gale et fami­liale et de pro­té­ger mon enfant. […] »

Des enfances et des mater­ni­tés fra­cas­sées, des vies brisées

Le juge Édouard Durand a rai­son : il faut pro­té­ger la mère pour pro­té­ger l’enfant.

« Je déclare être une mère désen­fan­tée ou mena­cée de l'être.

Je déclare avoir été condam­née, ou mena­cée de l'être, pour ten­ter de pro­té­ger mon enfant de cette idéo­lo­gie aveu­glante et mal­trai­tante pour les enfants.

Je déclare avoir subi une sévère dégra­da­tion de mes condi­tions de vie pour me défendre de cette accu­sa­tion infon­dée (san­té, tra­vail, finances, social…).

Je déclare être ou avoir été une de ces mères-​fantômes, érein­tée et acca­blée par la souf­france de mon enfant exsangue. Une mère empê­chée d’être mère. L’heure est venue pour la jus­tice de nous rendre jus­tice car il en va effec­ti­ve­ment de l’avenir de l’humanité, de la vita­li­té du pacte social, et de l’harmonie entre les femmes et les hommes pour le bien de tous.

Cette tri­bune vise donc à appuyer les trois mesures pré­co­ni­sées par le juge Durand : 1) la sus­pen­sion de plein droit de l’exercice de l’autorité paren­tale et des droits de visite et d’hébergement du parent pour­sui­vi pour viol ou agres­sion sexuelle inces­tueuse contre son enfant ; 2) la sus­pen­sion des pour­suites pénales pour non-​représentation d’enfants contre un parent lorsqu’une enquête est en cours contre l’autre parent pour vio­lences sexuelles inces­tueuses ; 3) le retrait sys­té­ma­tique de l’autorité paren­tale en cas de condam­na­tion d’un parent pour vio­lences sexuelles inces­tueuses contre son enfant.

Je remer­cie le juge Edouard Durand d’avoir vu ce qui se jouait vrai­ment à tra­vers la fumée aveu­glante dif­fu­sée par ce faux syn­drome appe­lé le SAP.

Je déclare en outre que cette tri­bune vise éga­le­ment à ce que les trois mesures pré­co­ni­sées s'appliquent éga­le­ment aux vio­lences non inces­tueuses qui concernent cer­taines co-​signataires. »

Premières signa­taires

Association Protéger l’Enfant
Caroline Bréhat – Psychanalyste et autrice du roman Les Mal Aimées – L'inceste, un piège trans­gé­né­ra­tion­nel, pré­fa­cé par Edouard Durand et aux édi­tions Art 3 Galerie Plessis
Hanna Dam-​Stokholm – Fondatrice Association #WeToo
Estelle Ablain – Avocate
L. Auslander (pseu­do) – Docteure en psy­cho­lo­gie et cher­cheuse
Anne B (pseu­do) – Juriste
Delphine B (pseu­do) – Professeur des écoles
Marie Babot – Docteur vété­ri­naire
Bixionnaire (pseu­do)
Camille B – Professeure
Ève-​Marie Briolat – Chargée de com­mu­ni­ca­tion
Carole (pseu­do) – Éducatrice
Zoe Christensen – Conservatrice de musée
Anna Coudivet (pseu­do) – Bibliothécaire
Charlotte (pseu­do) – Aide-​soignante
DM (pseu­do) – Réalisatrice
Caroline Dabas – Docteur vété­ri­naire
Charlotte Deloch – Esthéticienne gérante d’un ins­ti­tut
Céline Durand – Secrétaire médi­cale
Laurie Gonzalez – Chanteuse A.C.I et Voix off
Anna H (pseu­do) – Anesthésiste
Carine Herreyre – Géomètre du cadastre
Clémentine Lefort – Chef d'entreprise
Anne Leyval Granger – Avocate au Barreau de Lyon
Gabrielle Lore – Auteure
Maella – Conseillère emploi
Noa (pseu­do) – Gérante de socié­té
Ana Pinto – Fonctionnaire
Kérel Proust – Psychologue cli­ni­cienne et musi­co­thé­ra­peute
Helena R (pseu­do) – Anesthésiste
Christelle Raspolini – fon­da­trice de Ni Putes Ni Soumises
Amélie Rosto – Docteur vété­ri­naire
Nadine S (pseu­do) – Pharmacienne
Khatidja Syed – Conseillère clien­tèle
Fanny Thiel – Chargée de pro­jet mar­ke­ting
Cécile Thomas – Chef pro­jet
Vicky (pseu­do) – Assistante d'éducation
Victoire (pseu­do) – Commerciale

Signataires à la suite de la publi­ca­tion de la tri­bune sur Causette.fr

Myriam Guedj Benayoun – Avocate au Barreau de Toulouse
Meggie Boniface – Infirmière
Vanessa Bonzom 
Maureen Buffet
Céline – Ingénieure
Charlotte (pseu­do)
Clémentine – Masseuse kiné­si­thé­ra­peute
Caroline H (pseu­do)
Leslie Lamonerie
Safia Laroui
Florence M (pseu­do)
Marilyne (pseu­do)
Sarah Margairaz – Secrétaire pour l'association la Collective des mères iso­lées
Anaïs Richard
Thia S – ex- chef de pro­jet
Sonia Vincelle

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  1. Selon l’association Stop Abuse Campaign, il y a aux États-​Unis envi­ron 58 000 enfants arra­chés à leur mère accu­sée d’ « alié­na­tion paren­tale » parce qu’elle a dénon­cé des vio­lences pater­nelles. Bien que les popu­la­tions ne soient pas com­pa­rables, plu­sieurs mil­liers est une esti­ma­tion éclai­rée de ce chiffre concer­nant la France.[]
  2. Gardner, R.A. 1992. True and False Accusations of Child Sex Abuse, Cresskill, Creative Therapeutics.[]
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