Le décès de la youtubeuse Mava Chou le 22 décembre illustre un phénomène de société souvent tu : le cas des suicides forcés. Lorsque des harcèleur·euses poussent une victime à se suicider, iels peuvent être poursuivi·es pénalement. L’ancienne avocate Yael Mellul lutte pour que cette infraction ne reste pas lettre morte.
Deux jours avant le réveillon de Noël, le décès de Maëva Frossard, plus connue sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme de « Mava Chou », ébranlait sa communauté. Victime de cyberharcèlement de la part d’internautes et de son ex-compagnon, elle se serait donné la mort, selon son avocat, Maître Stéphane Giuranna, qui déclarait le 26 décembre à l’AFP : « Cela s'apparente à un homicide des temps modernes. Vous pouvez tuer quelqu'un avec quelques paroles, des fausses informations et du harcèlement ». Cette mère de quatre enfants avait l’habitude de partager son quotidien et sa vie de famille sur les réseaux sociaux depuis 2015. Depuis, elle subissait également des menaces et des insultes, qui se sont empirées il y a deux ans, après sa séparation avec son ex-mari, Adrien Czajczynski. Ce dernier s’est exprimé dans une vidéo le 26 décembre en niant toute responsabilité dans la mort de la mère de ses enfants. Pourtant, Maëva avait déposé cinq plaintes pour harcèlement depuis[…]