Mise à jour 8 mars 2022 /// Debout les femmes ! sort en dvd à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes. Vous pouvez vous le procurer ici par exemple.
Mise à jour 26 janvier 2022 /// Debout les femmes ! est nominé pour le prix du meilleur film documentaire aux César, dont la 47ème cérémonie se tiendra le 25 février. Il est en concurrence avec Animal (Cyril Dion), Bigger than us (Flore Vasseur), Indes galantes (Philippe Béziat) et La Panthère des neiges (Marie Amiguet et Vincent Meunier).
Dans le documentaire Debout les femmes !, en salles le 13 octobre, François Ruffin part à la rencontre d’auxiliaires de vie sociale, de femmes de ménage ou d’accompagnantes d’élèves en situation de handicap. Son objectif : que leur travail soit mieux considéré et mieux payé. Un film plein d’énergie, qui donne envie de se bagarrer.

Elles s’appellent Hayat, Jeannette, Martine ou Isabelle. Elles vivent à Dieppe, Abbeville ou Amiens. Elles sont celles qui se lèvent tôt, les « premières de corvée », les travailleuses « en première ligne ». Elles sont celles qui prennent soin des autres, mais dont la société ne se soucie guère. Elles sont surtout les héroïnes du documentaire Debout les femmes !. Des héroïnes anonymes et trop souvent invisibles qui crèvent l’écran, au point que Causette a eu envie de les mettre en couv pour leur donner toute la lumière qu’elles méritent et d’aller à leur rencontre pour faire entendre leurs voix.
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Si le film suit d’abord François Ruffin dans les couloirs de l’Assemblée nationale – l’élu de Picardie a mené l’an dernier, avec le député LREM Bruno Bonnell, une mission d’information parlementaire consacrée à la revalorisation des « métiers du lien » –, il n’en fait pas sa vedette. « Je connais François depuis plus de quinze ans, raconte le réalisateur Gilles Perret, qui coréalise avec le député insoumis. J’avais envie de parler de son travail parlementaire et de mettre en avant le quotidien de celles qui s’occupent des enfants, des malades ou des personnes âgées. Je voulais aussi montrer la force du collectif, une forme d’alliance entre elles. » Tourné en partie pendant l’épidémie due au coronavirus, le film montre à quel point ces fonctions et les femmes qui les exercent sont indispensables à la bonne marche de la société, à son humanité. Elles ne se sont jamais arrêtées de travailler malgré la peur et l’absence de masques. Les images racontent les journées qui commencent aux aurores et se terminent tard, les semaines de travail à rallonge pour une paie inférieure au Smic. Pourtant, on ressort de ce film avec le sourire. « Les films dits sociaux sont souvent plombants, commente Gilles Perret. Il n’y a guère d’espoir et, franchement, on n’a pas besoin de ça en ce moment. François a tenté de porter une proposition de loi pour revaloriser les salaires, mais ça n’a pas marché. Pour ne pas sombrer dans la démotivation générale, nous avons eu l’idée d’imaginer une fin utopique et joyeuse en créant une Assemblée nationale uniquement[…]