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Youlie Yamamoto (© LIVIA SAAVEDRA)

Bleu de tra­vail et fichu rouge sur la tête, Youlie Yamamoto ambiance les manifs avec les Rosies

Les Rosies sont de toutes les mobi­li­sa­tions, aux côtés des femmes de chambre de l’hôtel Ibis ou encore à la céré­mo­nie des Césars en 2020, contre le cinéaste Roman Polanski. Leur objec­tif : faire émer­ger la cause des femmes dans les médias.

Elle ambiance les cor­tèges en manif et cho­ré­gra­phies savam­ment orches­trées. Youlie Yamamoto, 38 ans, a cofon­dé les Rosies, un « mou­ve­ment » qui a vu le jour avec une dizaine de femmes, en marge de la réforme des retraites de 2019. Elles sont recon­nais­sables à leur uni­forme : bleu de tra­vail et fichu rouge noué sur la tête en hom­mage à Rosie la rive­teuse, sym­bole des ouvrières amé­ri­caines de la Seconde Guerre mondiale. 

Leur mode d’action consiste à détour­ner des tubes et à en dif­fu­ser les clips : Women on Fire est ain­si à chan­ter sur l’air de Freed from Desire de Gala. Depuis, elles sont de toutes les mobi­li­sa­tions : aux côtés des femmes de chambre de l’hôtel Ibis ou encore à la céré­mo­nie des Césars en 2020, contre le cinéaste Roman Polanski. Leur objec­tif : faire émer­ger la cause des femmes dans les médias.

Passée par Nuit debout et Attac

« Avant, je n’étais pas du tout enga­gée, je viens d’une famille sans conscience poli­tique », recon­naît cette contrô­leuse des finances publiques ins­tal­lée à Montreuil (Seine-​Saint- Denis). Née d’un père japo­nais et d’une mère fran­çaise, Youlie Yamamoto est venue au fémi­nisme par le tru­che­ment de l’écologie : « J’ai eu des pro­blèmes d’obésité depuis l’enfance et je me suis sen­si­bi­li­sée aux lob­bys de l’industrie agroalimentaire. » 

Passée par le mou­ve­ment Nuit debout et mili­tante à l’association Attac depuis 2015, elle est deve­nue la porte-​parole de cette der­nière en 2022, après s’être for­mée à la déso­béis­sance civile, des actions spec­ta­cu­laires et scé­no­gra­phiées. Le mou­ve­ment connaît aujourd’hui des décli­nai­sons de Bordeaux à Narbonne en pas­sant par Le Mans. Dans les cor­tèges, « au bout d’une heure, on est entre 700 et 1 000 », se féli­cite Youlie Yamamoto. Vent debout ces der­niers mois contre la loi sur les retraites, elle estime que « l’angle fémi­niste reste le meilleur pour ato­mi­ser cette réforme finan­cée dans les poches des femmes ».

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