Depuis les accusations de proxénétisme visant le site SugarDaddy, sur lequel des hommes mûrs se payaient une cure de jouvence tarifée auprès d’étudiantes, je pensais que les « papas sucrés » étaient définitivement canceled sur la Toile. Ringardisé, le principe était même devenu une blague entre étudiantes fauchées, fantasmant une rencontre fortuite avec un sugar daddy qui ferait les courses. Mais sortez les silver amateurs de chair fraîche par la porte des frigos étudiants et ils reviennent en faisant Tik Tok à la fenêtre de jeunes ingénues !
Une de mes collègues a été interpellée récemment à ce sujet. À la fin de sa séance de prévention, une ado de 15 ans l’a questionnée sur le nombre d’années de prison qu’un pédocriminel pouvait encourir. En bonne professionnelle, elle l’a laissée développer. La jeune fille a expliqué que, sur son compte Wattpad, un réseau social littéraire où les jeunes inscrit·es peuvent éditer et partager des récits, des poèmes ou encore des fictions, elle lit et écrit des nouvelles sur la thématique « DDLG », sigle signifiant Daddy Dom/Little Girl (« papa dominant/petite fille soumise »). Elle y évoque des relations où des hommes plus âgés prennent un rôle de père « attentionné » vis-à-vis de[…]