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© Pr P. Duverger

Syndrome de l'hospitalisme : « On a du mal à ima­gi­ner, à accep­ter l’idée qu’un bébé puisse dépri­mer et souf­frir psychiquement »

Début juin, le site d'information Médiacité Nantes révé­lait que des nour­ris­sons en attente de pla­ce­ment et accueillis au CHU de Nantes déve­lop­paient des symp­tômes rele­vant du syn­drome de l'hospitalisme.

Au début du mois de juin, Médiacité Nantes publiait une enquête sur l'hospitalisme, un syn­drome très pré­sent dans l'après-guerre mais dont cer­tains bébés souffrent tou­jours. Faute de places en pou­pon­nières ou en famille d’accueil, ces nour­ris­sons effec­tuent des séjours pro­lon­gés à l'hôpital où le per­son­nel soi­gnant n’a ni le temps ni la for­ma­tion adé­quate pour leur appor­ter le lien dont ils ont besoin pour se déve­lop­per. Une situa­tion alar­mante, due au manque de moyens de l'aide sociale à l'enfance, ain­si qu’au vieillis­se­ment et à la dimi­nu­tion des familles d'accueil, mal rému­né­rées. Philippe Duverger, chef du ser­vice de psy­chia­trie enfant et ado­les­cent au CHU d'Angers, tire la son­nette d'alarme sur un syn­drome lourd de consé­quences et qui ne concerne plus seule­ment les bébés placés.

Causette : Qu’est-ce que l’hospitalisme et qu'est-ce qui le carac­té­rise chez le nour­ris­son ?
Philippe Duverger : Le psy­chiatre amé­ri­cain René Spitz en donne une pre­mière défi­ni­tion en 1946, après des obser­va­tions faites auprès de nourrissons[…]

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