Nos mères, ces clan­des­tines du quotidien

Elles peuvent demeu­rer long­temps dans l’ombre du quo­ti­dien, de leur mari, ou d’elles-mêmes. Mais par­fois, on les (re)découvre, à la faveur de la mater­ni­té, et elles reprennent leur place dans l’Histoire.

capture decran 2023 01 05 a 12.37.00
(©NADIA DIZ GRANA)

Quand j’étais petite, ma mère me repre­nait à chaque fois que la dési­gnais ain­si. Selon elle, cette déno­mi­na­tion son­nait « un peu vul­gaire ». Elle pré­fé­rait que je dise « ma maman » et moi, je trou­vais ça un peu fami­lier. Maintenant que l’on m’appelle « maman d’Alix » à la crèche, je com­prends mieux sa pré­fé­rence. Et je la com­prends mieux tout court.

Rien de sur­pre­nant pour la psy­cho­logue cli­ni­cienne Mathilde Bouychou, spé­cia­li­sée dans la péri­na­ta­li­té. « Quand on devient mère, on est recon­nec­tée au bébé qu’on a été. La gros­sesse vient reques­tion­ner sa propre his­toire, et la femme qui nous a don­né la vie. » En sep­tembre, elle a publié le livre Désir d’enfant ( Solar), qui explore l’envie – ou plu­tôt les envies – de deve­nir mère. En 2019, Mathilde Bouychou m’a accom­pa­gnée dans mon envie d’enfant et m’a ame­née à ques­tion­ner ma mère sur mon his­toire de nais­sance. J’ai décou­vert qu’elle avait vécu, avant mon père, qu’elle avait été une femme, une ado­les­cente et une fille.[…]

Vous êtes arrivé.e à la fin de la page, c’est que Causette vous passionne !

Aidez nous à accom­pa­gner les com­bats qui vous animent, en fai­sant un don pour que nous conti­nuions une presse libre et indépendante.

Faites un don

La suite est réservée aux abonné·es.

identifiez-vous pour lire le contenu

ou

abonnez-vous

 

Partager
Articles liés