Arrêter la pilule en réduisant les prises, de plus en plus de femmes essaient cette méthode dite de « sevrage progressif ». Ahurissante, selon certain·es gynécologues, la technique met en lumière les divisions d’une profession qui peine encore à écouter ses patientes.

Elles se passent la méthode sous le manteau, loin des radars des médecins, sur des forums Internet d’entraide gynécologique. Sur des groupes Facebook comme Dearlobbies/Arrêt de la pilule ou des comptes Instagram tels que @_mavieaprès, les femmes discutent de plus en plus du « sevrage progressif ». Une méthode « artisanale » pour lâcher la contraception hormonale. Le principe : arrêter la pilule non pas d’un coup, mais en espaçant ou en réduisant les prises. Option A, il s’agit de prendre sa pilule trois jours sur quatre pendant quelques semaines, puis deux jours sur trois et ainsi de suite jusqu’à l’arrêt complet. Option B, l’idée est de couper ses comprimés de pilule (au cutter ou au coupe-médicament !) pour diminuer les doses d’hormones ingérées : passer d’un comprimé à trois quarts, puis réduire de quart en quart au fil des semaines.
Lutter contre l’“effet rebond”
Les témoignages sont toujours des variantes d’une même histoire. Comme celle d’Esther, 24 ans : « Beaucoup de femmes disaient souffrir d’acné ou de dépression après avoir arrêté la pilule… alors j’ai eu peur. Ça m’a rassurée d’y aller peu à peu pour minimiser les conséquences. » L’ennemi numéro un qu’entend combattre le sevrage progressif est[…]