Surfant sur l'absence de réponses médicales efficaces contre l'endométriose, des gourous du crudivorisme proposent des cures de jeûne, de purge et de jus de légumes pour « soigner » l'endométriose. Des pratiques scientifiquement contestables et dangereuses pour l'organisme.
Ils vendent des extracteurs de jus, des plannings de purge intestinale et sont depuis quelques années dans le radar de la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes). Dans un contexte de pandémie de Covid-19 où de plus en plus de personnes doutent de la médecine conventionnelle, les chantres des thérapies alternatives et auto-proclamés experts en mieux-être ont un boulevard pour toucher des patient·es déboussolé·es. Et puisque ces gourous promettent d'éloigner le cancer ou de guérir de l'autisme, alors, forcément, l'endométriose est une pathologie qu'ils estiment dans leurs cordes.
En quelques jours, deux médias se sont emparés des thérapies par l'alimentation proposées aux femmes atteintes d'endométriose. Fin juillet, France 5 diffusait l'épisode Fakenews sur ordonnance de sa série La Fabrique du mensonge. Dans la deuxième partie de l'émission, consacrée au gourou du crudivorisme et YouTubeur Thierry Casasnovas, Constance raconte comment elle s'est décharnée et a perdu pied après avoir suivi pendant deux ans les préceptes de Casasnovas pour soigner un insoutenable mal de ventre lié à son endométriose. Au menu : du jeune, des jus de légumes, beaucoup de fruits et basta così. « Je suis [à ce moment-là] boulimique de vidéos, parce[…]