Sentiments de tristesse, larmes, baisse soudaine d’énergie, angoisses intenses, boule au ventre. Après un rapport sexuel, certain·es éprouvent des sensations et des émotions négatives. Cette expérience a un nom : la dysphorie post-coïtale ou blues post-coïtal.

« Après un rapport intense que j’ai vraiment adoré, j’ai l’impression que mon corps a reçu énormément d’hormones. C’est comme si je manquais d’un coup de quelque chose. Je me recroqueville en position fœtale, je sens que mon corps n’est pas bien, je pleure, je peux avoir des douleurs dans la poitrine, parfois même des angoisses. » Ana, 22 ans et originaire de la Réunion, souffre de la dysphorie post-coïtale (DPC) depuis ses 16 ans et le début de sa vie sexuelle. En couple, mais aussi avec des « plans cul ». Même si avec ces derniers, le blues est moins important. « C’est plus sexuel et moins intense psychologiquement », précise-t-elle. Ces sensations, elle les vit entre dix et trente minutes après le rapport : « Ça s’atténue au fur et à mesure, puis ça disparaît. »