Accouchement : le stress post-​traumatique touche 3 % des femmes

Le trouble de stress post-​traumatique géné­ré par un accou­che­ment dif­fi­cile reste mécon­nu et est pas­sé sous silence.

Illustration sans titre 8
© Marie Boiseau pour Causette

« Les scènes de cette nuit d’horreur reviennent tout le temps. Ma gorge se serre et j’ai la boule au ventre, la tête qui tourne. Je ne sau­rais décrire cette angoisse tel­le­ment elle est intense. » Marie 1, 32 ans, a accou­ché en 2018 après une pré-​éclampsie 2. Douleurs au ventre insup­por­tables, hémor­ra­gie, manque d’informations sur l’état de son enfant… Elle ne s’en est jamais remise. Depuis, elle souffre de trouble de stress post-​traumatique (TSPT), un trouble anxieux grave sur­ve­nant après un évé­ne­ment trau­ma­ti­sant (atten­tat, vio­lences, deuil…). Il se mani­feste sou­vent par des cau­che­mars, des flash-​back, une ten­dance à l’isolement et une hyper­vi­gi­lance. L’événement trau­ma­ti­sant est vécu en conti­nu pen­dant des semaines, voire des années. Pour cer­taines femmes, ce trau­ma, c’est l’accouchement. 

Un trouble récem­ment décrit

Si Marie s’est vu pro­po­ser un trai­te­ment adap­té – on pré­co­nise la plu­part du temps une prise en charge psy­cho­lo­gique ciblée, comme l’EMDR (lire enca­dré) –, peu de femmes souf­frant de TSPT après leur accou­che­ment en béné­fi­cient. « Le TSPT est très peu connu. Sa des­crip­tion est assez récente et rare­ment appli­quée au domaine de la[…]

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