Rescapées de la vie à deux ou célibataires sempiternelles, ces femmes racontent leur vie épanouie hors les murs du couple.

Luce*
39 ans, sans emploi, Isère
« Je suis autiste et être en couple me paraît être un effort phénoménal. Certaines personnes autistes peuvent être heureuses à deux, mais ça n’est pas mon cas. Jusqu’à mes 15–20 ans, je me disais sans conviction : “Bon, il faudrait que tu cherches à rencontrer des garçons.” Puis je me suis rendu compte que je n’en avais pas besoin. En fréquentant des blogs LGBT, j’ai découvert les termes “asexuel·le” et “aromantique”. Ça a mis des mots sur ce que je vivais. Encore hier, en me baladant sur Tumblr et Aven [l’un des seuls sites français consacrés à l’asexualité, ndlr], je lisais un texte poignant sur les remarques que l’on nous fait souvent. Du style “tant que t’as pas eu de rapports sexuels, tu ne peux pas savoir si tu aimes ou pas”. Si, je sais.[…]