Célibataires : elles envoient val­ser l'injonction au couple

Le couple ? Très peu pour elles ! Qu’elles n’aient jamais rêvé d’une vie à deux ou qu’elles en soient reve­nues, nom­breuses sont les femmes qui assument aujourd’hui leur céli­bat. Une façon de gar­der sa liber­té, de culti­ver l’amour de soi et de refu­ser l’inégalité des rap­ports hété­ros… Salvateur, mais pas tou­jours simple, dans une socié­té où la conju­ga­li­té reste la norme.

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© Karolina Wojtas

Il était une fois une prin­cesse ano­nyme qui prit la plume pour s’adresser à tous les damoi­seaux du royaume de Twitter. « Je pense que beau­coup de mecs ne sont pas prêts pour la nou­velle géné­ra­tion de meuf [s] qui arrive. On n’est pas vos mères, on n’est pas là pour éle­ver vos mômes toute seule, repas­ser vos che­mises et vous faire à bouf­fer », écrivit-​elle, un beau matin d’hiver de l’an 2020. « Likée » par près de 27 000 inter­nautes, sa mis­sive lui valut évi­dem­ment son lot d’insultes. « J’ai fait des études, j’ai un taf confor­table, je voyage, je vis seule et je suis indé­pen­dante depuis mes 18 ans. Je trouve ça légi­time de cher­cher quelqu’un d’aussi indé­pen­dant que moi », répond Shana, à qui l’on pré­di­sait qu’elle fini­rait vieille fille à chats. Une pers­pec­tive plus enviable, pour cette Parisienne de 26 ans, que celle d’une rela­tion inéga­li­taire, où le prince se repo­se­rait sur elle pour faire tour­ner le châ­teau. Et, à en croire les sta­tis­tiques, elle n’est pas la seule.

48 % des femmes céli­ba­taires affirment que la vie hors couple ne change rien à la vie quo­ti­dienne (comme 42 % des hommes célibataires).

Source : enquête Épic. 

Mises en couple tar­dives, sépa­ra­tions qua­si inévi­tables, divorces mas­sifs : ces der­nières décen­nies, en Occident, le céli­bat n’a ces­sé de pro­gres­ser. Selon l’Étude des par­cours indi­vi­duels et conju­gaux (Épic), menée en 2013–2014 par l’Institut natio­nal d’études démo­gra­phiques (Ined) et l’Insee, il concerne un·e Français·e sur cinq par­mi les 26–65 ans. Des céli­ba­taires que la culture popu­laire a vite fait de com­pa­rer avec condes­cen­dance, par­ti­cu­liè­re­ment lorsqu’il s’agit de femmes, à Bridget Jones ou à Eleanor Abernathy (la « folle à chats » des Simpson). C’est la pitié – ou, dans le meilleur des cas, la cocas­se­rie – qui pré­do­mine. Pourtant, les femmes sont plus nom­breuses qu’on ne le croit à assu­mer cette situation.[…]

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