Rohhhhh ces profs… jamais contents ! Toujours en grève ceux-là. Alors qu’ils bossent 18 heures par semaine et qu’ils ont toutes les vacances scolaires. On va quand même pas les plaindre ! STTTOOOOPPPPPP. Ce genre de rengaine, on n’en peut plus. Si les profs ont du mal à tenir, c’est aussi en grande partie parce qu’ils et elles souffrent de cet injuste décalage entre leur réalité, pas rose tous les jours, et l’image ingrate qui leur est renvoyée de leur métier. Ils en ont, pourtant, des raisons d’être au bout du rouleau. Salaires dérisoires, élèves difficiles, réformes insatisfaisantes, manque de moyens, abandon de la hiérarchie, et même, parfois, flicage sur les réseaux. Et en plus, il faudrait ne pas faire de vagues !? Alors nous, à Causette, on s’est surtout demandé comment ces irréductibles optimistes, ces héros du quotidien – n’ayons pas peur des mots – faisaient pour garder la foi.
Les stats sont plus qu’éloquentes : depuis dix ou vingt ans, les aspirant·es profs du primaire et du secondaire ne sont plus légion.
Quand les journées sont longues et difficiles, voilà ce qui aide les enseignant·es à garder la foi.
Les enseignant·es qui dénoncent publiquement la politique du gouvernement ou les dysfonctionnements de leur institution ne sont pas vraiment du goût de l’Éducation nationale.
Après avoir fait couler beaucoup d’encre, le texte définitif de la loi Blanquer a été adopté par le Sénat le 4 juillet. Côté profs, ça bloque méchamment.