Contre le réchauffement climatique ou le sort indigne réservé aux animaux, pour aider les migrant·es ou protéger les populations des pesticides de synthèse, la désobéissance civile semble être devenue, pour beaucoup, l’ultime recours. Face au sentiment d’inaction des pouvoirs publics, de plus en plus de citoyen·nes usent de ce mode de protestation pour se faire entendre. Qu’elles soient isolées ou groupées, ces actions, qui ont récemment surgi dans le paysage médiatique, ont pour objectif de faire parler d’elles.

Désobéissance civile : l'ultime recours ?
Il était une fois, un village d’irréductibles Bretons qui parvint à empêcher la construction d’une centrale nucléaire. Cette histoire, c’est celle de Plogoff (Finistère) il y a quarante ans.
En 2003, Katharine Gun, jeune traductrice des renseignements britanniques, fait fuiter dans la presse un mémo de la CIA demandant aux Anglo-Saxons d’espionner des diplomates de l’ONU pour les contraindre à voter la guerre en Irak.
Dans les procès intentés aux désobéissant·es, les avocat·es doivent développer un argumentaire qui sorte du droit strict pour mettre la lumière sur la cause de leurs client·es.
Non violente, mais illégale, la désobéissance civile attire de plus en plus de citoyen·nes, prêt·es à s’enchaîner ou à finir en garde à vue. Mais désobéir, ça s’apprend.
Retour sur l’histoire et la pratique de ce mouvement social avec Sylvie Ollitrault, directrice de recherche en science politique au CNRS.
Face au sentiment d’inaction des pouvoirs publics, de plus en plus de citoyen·nes usent de ce mode de protestation pour se faire entendre.