Amour passion, filial, maternel, voire paternel : avec sa nouvelle pièce Une histoire d'amour, le dramaturge Alexis Michalik explore le sentiment du palpitant. De quoi nous donner envie de passer à la question l'homme de théâtre au succès populaire toujours renouvelé.

Il est 17h30 et c’est devant la Scala, scène des grands boulevards parisiens, que Causette a rendez-vous avec Alexis Michalik pour évoquer Une histoire d'amour, une poignante épopée à rebonds multiples (auxquels Michalik nous a habitué·es) dans l'histoire d'un couple de femmes qui décident d'avoir un enfant et questionne les fluctuations du désir de parentalité. Sa pièce débute à 19h, le dramaturge s'est offert un rôle dedans, mais avant de monter sur scène, il doit passer au primeur du coin chercher de quoi grignoter. Pas de trac apparent, on a alors commencé à discuter du tour intime que prend son théâtre avec cette nouvelle création parmi les poires et les courges.
Causette : Une histoire d’amour nous plonge dans celle de Katia et Justine, qui s’aiment follement. Pourquoi avoir choisi un couple de femmes ?
Alexis Michalik : Depuis un moment, je souhaitais travailler avec plus de femmes. En général, sans que cela soit volontaire, il y a plus d’hommes dans mes pièces. Cette fois, hormis le personnage de William, que je joue, et quelques rôles secondaires, l’histoire est portée par des femmes.
Le choix s’est aussi imposé d’un point de vue scénaristique. Sans trop en dévoiler, l’intrigue initiale se déroule il y a 12 ans, et il fallait un couple sans structure juridique qui implique la responsabilité de ces deux femmes vis-à-vis de l’enfant qu’elles décident d’avoir ensemble. C’était le seul cas de figure dans lequel on pouvait se retrouver avec une femme enceinte dans l’impossibilité de faire valoir des droits.
Vous vous saisissez ici de véritables sujets de société. Le désir de parentalité[…]