Causette est partenaire du podcast Quoi de meuf. Ce dimanche, les journalistes Clémentine Gallot et Pauline Verduzier font le point sur les conséquences de la guerre pour les Ukrainiennes.

C'est un épisode de Quoi de meuf qui secoue. Avec méthode, Clémentine Gallot et Pauline Verduzier rassemblent les informations éparses sur le sort des femmes ukrainiennes depuis le début l'invasion par la Russie.
Après avoir rappelé que l'armée ukrainienne est particulièrement féminisée (entre 15 et 23% selon les statistiques évoquées), les journalistes passent en revue les différentes implications des femmes dans le conflit : celles qui fuient avec leurs enfants en Europe, celles qui ont pris les armes dans la défense territoriale, celles de la deuxième ligne, qui soignent, nourrissent, informent ou s'improvisent artillières en soudant les métaux pour fabriquer des gilets pare-balles ou des obstacles anti-chars. D'autres encore deviennent des enjeux de propagande, comme l'ont été les femmes présentes dans la maternité de Marioupol bombardée, qu'elles soient aujourd'hui mortes ou rescapées.
Clémentine Gallot et Pauline Verduzier évoquent également le sort des femmes qui réalisent des GPA pour des parents étrangers ou encore celui des femmes trans, dont plusieurs centaines ont été refoulées à la frontière quand elles ont voulu fuir le pays, parce que leurs pièces d'identité mentionnaient encore un genre masculin – les hommes sont réquisitionnés dans l'effort de guerre depuis le 24 février et ont interdiction de quitter l'Ukraine.
Viols de guerre
Mais Quoi de meuf s'empare également du sujet des viols de guerre, qui, selon certaines députées ukrainiennes, ont déjà été commis. En s'appuyant sur ce que l'on sait de la guerre du Donbass (débutée en 2014) et de conflits passés – notamment les guerres de Yougoslavie et le génocide des Tutsis au Rwanda – les journalistes montrent comment le corps des femmes devient un terrain de conquête, d'humiliations et de terreur pour les soldats. Le viol en tant qu'arme de guerre est ainsi reconnu en tant que crime contre l'humanité dans la juridiction internationale depuis 1993. Un épisode difficilement supportable mais absolument nécessaire pour comprendre ce que vivent nos sœurs ukrainiennes, et toutes les autres piégées au milieu des conflits armées.