En mai, elle dévoilait son nouveau titre À perte de vue, poignant plaidoyer écolo dont les bénéfices seront reversés au Groupe de recherche et d'éducation sur les mammifères marins. Trois mois plus tôt, Pomme jetait un pavé dans la mare en publiant une lettre ouverte sur les violences sexistes et sexuelles au sein de l’industrie musicale, la veille du grand raout des Victoires de la musique. Entre-temps, Causette l’a rencontrée pour parler musique et militantisme, évidemment.
Causette : Vous avez signé la tribune des Femmes engagées des métiers de la musique (Femm), en 2019. Qu’est-ce qui a changé depuis ?
Pomme : Je ne sais pas si beaucoup de choses ont changé, malheureusement. Peut-être que les gens écoutent un peu plus les victimes et ceux qui ont des choses à dénoncer. Après, il y a un tel retour de bâton quand tu prends la parole sur ces sujets… Quand tu vois comment est traitée Camélia Jordana, juste parce qu’elle pose des faits sur la table [sur les violences policières, ndlr], je ne sais pas si ça a tant changé que ça.
Y a‑t-il un risque, en tant qu’artiste, à dénoncer des discriminations ?
Pomme : Oui, carrément. D’ailleurs quand j’ai publié ma lettre ouverte[…]