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“Lavender & Red Roses” : la flâ­ne­rie d'Ibeyi et Jorja Smith dans la mytho­lo­gie grecque

ibeyi press 2 credit lucrecia toarmina
© Lucrecia Toarmina

Le duo d’Ibeyi sort un clip illus­trant un mor­ceau extrait de son pro­chain album, avec Jorja Smith en guest et Lucrecia Taormina à la réa­li­sa­tion. Rien que ça. 

Alors qu’une nou­velle vague de siroc­co réen­sable les ciels de France, les jumelles d’Ibeyi, accom­pa­gnée par la chan­teuse bri­tan­nique Jorja Smith, reviennent avec le clip d’un troi­sième extrait de Spell 31, leur album à venir. Loin du mirage, Lavender and Red Roses signe un envoû­te­ment en plein désert. 

Ibeyi, com­po­sé des sœurs franco-​afro-​cubaines Lisa-​Kaindé et Naomi Díaz, se balade depuis des années dans un large uni­vers musi­cal où se côtoient en bonne ami­tié élec­tro, soul, R&B et influences cubaines. Aussi éclec­tiques que ces ondes sonores, les touches mytho­lo­giques qui par­sèment leurs monde : le nom du groupe, et de leur pre­mier album épo­nyme, fait allu­sion au terme dési­gnant les jumeaux·elles dans la mytho­lo­gie afro-​cubaine tan­dis que Spell 31, qui sort le 6 mai, est lui un clin d’oeil à l’incantation 31 du Livre des Morts égyp­tien, qui a pour but de pro­té­ger le défunt des périls de l’au-delà. 

Pour Lavender And Roses, les deux sœurs ont cette fois pui­sé dans l’univers de la Grèce antique. Avec Jorja Smith, une artiste à la renom­mée inter­na­tio­nale, elles jouent aux Moires, ces trois divi­ni­tés du Destin, ici en pleine tra­ver­sée du désert. Entre deux chœurs à la clar­té lim­pide, des gey­sers de pétales, un refrain aérien et quelques bour­rasques, la tri­ni­té s'échine à exhu­mer d’un puits un jeune homme. Jusqu’à ce qu’Atropos, l’inflexible Naomi, ne sorte son glaive et vise la corde… Le clip à la sym­bo­lique bien fice­lée est signé Lucrecia Taormina (qui a entre autres réa­li­sé le clip STUPID d'Ashnikko) et s'inscrit dans un pro­jet qui parle de (re)construction personnelle.

« Lavender and Red Roses parle du sen­ti­ment que nous éprou­vons tous lorsque nous aimons quelqu'un qui souffre […] et de ce désir de les ser­rer dans nos bras. Mais non, on doit se pro­té­ger, et lui per­mettre de trou­ver sa propre force », explique Lisa-​Kaindé. Chacun sa croix, cha­cun son che­min, donc. Ibeyi par­court le sien avec panache. 

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