Chaque mois, un·e auteur·e que Causette aime nous confie l’un de ses coups de cœur littéraires.

C’est difficile à imaginer aujourd’hui, mais Boris Vian est longtemps resté un écrivain « inconnu au bataillon ». Même L’Écume des jours, devenu entre-temps un classique, est sorti dans l’anonymat. C’est la raison pour laquelle je me permets de contourner un petit peu votre exercice.
Était-ce son côté dynamiteur de cloisons qui déplaisait au milieu littéraire de l’époque ? Lui qui était un raconteur d’histoires au sens large, grand large. Écrivain, journaliste, poète, chansonnier, directeur artistique de maison de disques, trompettiste, pataphysicien… Était-ce un procès en « multipliance » ?
À moins que ce ne fût son sens de la dérision, sa fantaisie chevillée au cœur ? Sa liberté trop ébouriffée ?
On aimerait bénéficier d’une[…]