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"Tant que le soleil frappe" : une lutte contre l'enfer urbain

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Dans Tant que le soleil frappe, en salles ce 8 février, Philippe Petit met en scène Max, un pay­sa­giste, qui se bat pour créer un jar­din sau­vage, sans clô­ture, au centre de Marseille. Une his­toire qui raconte les sou­bre­sauts de la ville et de l'enfer urbain. 

Voilà ce qu’on appelle un film rac­cord ! Entendez un film en phase avec l’époque et ses pré­oc­cu­pa­tions éco­lo­giques, mais aus­si avec son per­son­nage prin­ci­pal, Max, un pay­sa­giste qui se bat pour créer un jar­din sau­vage, sans clôture, au centre de Marseille, afin d’offrir un peu d’oxygène – et de liber­té – aux habi­tants… Tant que le soleil frappe, pre­mier long-​métrage du comé­dien Philippe Petit – vu chez Quentin Dupieux ou Mia Hansen-​Løve –, porte bien son titre. À la fois lumi­neux et com­ba­tif, il se démarque par sa réa­li­sa­tion, qui alterne plans fixes et en mou­ve­ment, camé­ra à l’épaule. L’idée, de toute évi­dence, est de rendre compte concrè­te­ment, par la mise en scène, du tem­pé­ra­ment de Max, un anti-​héros aus­si idéa­liste que tenace – son objec­tif, clai­re­ment, n’est pas de réa­li­ser des murs végé­taux pour des hôtels 5 étoiles, même si ça rap­porte davantage…

Cette forme libre, vivante, orga­nique raconte aus­si par­fai­te­ment les sou­bre­sauts de la ville et, plus géné­ra­le­ment, de l’enfer urbain. On voit et on com­prend que Marseille tente, comme Max, de redes­si­ner son ave­nir en dépit de nom­breux blo­cages, pariant avec lui sur l’ouverture, la mixi­té, la libre cir­cu­la­tion… donc, in fine, sur la rébel­lion (la der­nière séquence en témoigne !). On croit d’autant plus à cette démarche – poli­tique au sens noble du terme – qu’elle est por­tée par Swann Arlaud, acteur cha­ris­ma­tique, aus­si géné­reux qu’incisif, idéa­le­ment cas­té dans le rôle de Max.

Tant que le soleil frappe, Philippe Petit. En salles. 

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