Septembre met à l’honneur Ida Lupino, grande cinéaste anglo-américaine injustement oubliée. Cinq de ses films ressortent en salle, dont Outrage, son chef‑d’œuvre, qui ouvre le bal à partir du 9. Voici trois raisons de plonger dare-dare dans l’univers de cette réalisatrice féministe des années 1950.
Parce qu’elle est une cinéaste pionnière
Elle aurait pu être la énième brune fatale d’Hollywood, traversant l’âge d’or (années 1930, 40 et 50) sous la houlette de mâles réalisateurs confirmés tels Jean Negulesco ou Raoul Walsh. Sauf qu’Ida Lupino valait bien mieux que ça. Et qu’elle le savait. Indépendante, déterminée, elle est donc devenue la deuxième femme de l’histoire, après Dorothy Arzner, à intégrer le syndicat des réalisateurs américains. Une sorte d’ovni dans un milieu exclusivement dirigé, alors, par des hommes.
Certes, cette Anglaise, née en 1918 et issue d’une dynastie de comédiens, s’est d’abord fait[…]